Au dernier jour de son "tour de France", l’UNOF, devant le siège de la Cnamts, dépeint des généralistes excédés

Publié le 25/09/2015

Crédit photo : DR

C’est la fin de la campagne et pour sa dernière "action coup de poing", l’UNOF avait décidé de frapper fort ce vendredi 25 septembre en se rendant au siège de la Cnamts, huit jours après un déplacement au même endroit de militants de MG France. Les troupes de Luc Duquesnel ont refait à leur façon la déco du siège de l’Assurance maladie dans l’est parisien placardant sur sa façade force affiches du syndicat dénonçant la loi de santé. Le leader de l’UNOF justifie ce choix par le harcèlement des caisses et par le blocage du C à 23€, dont la cnamts est la première responsable et au premier chef son directeur général "complètement déconnecté des réalités." "On aurait pu tout aussi bien aller protester devant le ministère de la santé", concède-t-il toutefois.
 

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Un peu plus tôt dans la matinée, Luc Duquesnel a dressé le bilan d’un "tour de France" qui a été ponctué de 14 étapes avec réunions sur le terrain, 11 "actions coup de poing" dans les Cpam ou les ARS et 13 visites de confrères dans les cabinets. A l’issue de ce périple de plus de 6000 kilometres en camionnette, le président de la branche généraliste de la CSMF, un peu sur les rotules, dépeint une France des généralistes excédée par les contraintes des caisses, submergée par le travail administratif, remontée comme jamais contre le tiers payant généralisé et même inquiête sur la place de la profession dans le système de santé. Les confrères lui ont aussi beaucoup parlé, relate-t-il, de la pénurie dans les campagnes et de leurs préoccupations concernant leur retraite. "On a terminé par la Bretagne hier soir. On voit très clairement que pour beaucoup, l’avenir c’est dans la rue. Ils font le constat que si on ne bouge pas, rien ne va bouger."

A l’issue de ce périple, l’UNOF-CSMF s’estime en phase avec ce qui se vit sur le terrain. Et Luc Duquesnel de réclamer de nouveau la prise en charge du secrétariat dans la ROSP, la rémunération des soins coordonnés pour toute la profession et bien entendu une hausse vigoureuse du C : "On ne va pas se battre pour le C à 25 €. On va le prendre", menace-t-il, appelant à un C de base à 30€, pour compenser l’inertie tarifaire de ces dernières années et à une valorisation des consultations lourdes.



Source : lequotidiendumedecin.fr