L E syndicat de l'industrie du diagnostic in vitro, qui regroupe les fabricants de réactifs de laboratoires d'analyses et de matériel pour la réalisation des examens biologiques, vient de dresser le bilan de ce secteur d'activité.
Si les résultats pour 1999 font état d'une progression de 4,8 % du marché français par rapport à 1998, l'année 2000, lorsque le bilan définitif sera connu, devrait se traduire, selon Claude Buffard, président de cette organisation, par une croissance bien moindre, qui pourrait être inférieure de moitié à celle de 1999.
Il est évident que les médecins ont freiné, en règle générale, leurs prescriptions d'analyses depuis quelques années de peur des sanctions économiques lorsqu'elles étaient encore en vigueur. Malgré une reprise évidente, surtout à partir du moment où les RMO n'ont plus été opposables aux médecins, les prescriptions d'examens biologiques ne sont pas assez nombreuses, estime Claude Buffard, qui rappelle que les analyses médicales représentent seulement 2,2 % des dépenses de santé.
« Contrairement aux idées reçues, précise-t-il, nous ne dépensons pas assez en analyses de biologie ; or la biologie a un rôle très important à jouer en matière de prévention, source d'économies de santé. ».
Il y aurait en France encore 500 000 diabétiques insulinodépendants qui ignoreraient leur état, environ 300 000 porteurs du virus de l'hépatite C dans le même cas, selon les industriels du diagnostic in vitro. C'est à cet effet d'ailleurs que ce secteur d'activité a participé récemment à l'opération de dépistage gratuit de l'hépatite C organisée par deux syndicats de biologistes (« le Quotidien » du 17 novembre).
Ce ralentissement du marché qui s'observe en France concerne en fait l'ensemble du marché mondial. « La baisse de rentabilité enregistrée par les sociétés de diagnostic ajoutée aux contraintes complémentaires ont conduit, note Claude Buffard, à des restructurations très importantes, surtout depuis 1997 ». La première firme française (mais notre pays a, en fait, peu de sociétés 100 % françaises ou à majorité de capitaux français), BioMérieux, avec 3 % du marché mondial, occupe la huitième place.
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