MILLE HUIT CENTS patients atteints de maladie veineuse, recrutés par 180 médecins dont 80 généralistes (MG), ont participé à l’étude. Essentiellement de sexe féminin (78 %) et âgés en moyenne de 58,9 ans, ils consultaient pour une pathologie qui pouvait être sans rapport avec la maladie veineuse. Les résultats montrent que les premières prescriptions de BCM plus souvent réalisées par les gynécologues (55 %) et les phlébologues (38 %). Seulement 21 % sont faites chez le MG.
La grande majorité des patients (93 %) a en moyenne deux symptômes, au premier rang les lourdeurs (70 %) – plus fréquentes chez les MG que chez les spécialistes –, la sensation de gonflement (49 %) et les douleurs (42 %). À l’examen, seuls 19 % des patients ne présentent aucun des trois signes (veines réticulées, télangiectasies, varices› 3 mm). Chez le MG, l’œdème est prédominant (56 %). Des troubles trophiques sont observés chez seulement 20 % des patients.
Les facteurs de risque ainsi que les pathologies associées diffèrent selon les spécialités. En médecine générale, les premiers sont principalement le surpoids (47 %) et la sédentarité (47 %), et l’HTA est plus fréquente (43 %), suivie par les dyslipidémies (27 %).
En médecine générale.
Les MG, phlébologues et gynécologues prescrivent principalement des BCM de classe 2 (respectivement 79,5 %, 73 %, 76 %). Les prescriptions des BCM de classe 3, principalement des bas jarret (64 %), sont deux fois plus fréquentes chez les vasculaires phlébologues (15,8 %) que chez les MG (7,1 %). Les BCM de classes 2 et 1 prescrits sont surtout des bas autofixants (45 % et 60 %). Les données sur l’observance, analysées chez les patients hors des premières prescriptions, sont une bonne surprise, même si celle-ci peut encore s’améliorer. Les BCM ont, en effet, été portés en moyenne 8,4 mois sur les 12 derniers mois et 5,1 jours sur les 7 derniers jours. À noter que l’observance est meilleure chez les MG (8,9 mois) que chez les phlébologues (7,9 mois).
Cette étude, « dont la valeur scientifique est indiscutable », souligne le Dr Guex, montre qu’en France, « les BCM sont prescrits à bon escient, aux patients qui en ont vraiment besoin, pour de bonnes indications et que leur port est effectif. »
Lyon. 11e congrès de la Société française de médecine vasculaire. Symposium Sigvaris.
*À paraître dans la revue Phlébologie.
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