Un budget de 2,3 millions d'euros pour 700 m 2 

Courcouronnes inaugure sa maison de santé

Par
Publié le 01/02/2018
Article réservé aux abonnés

Nichée sur le site de l’ancien centre social Brel-Brassens, place des Copains d’abord, la maison de santé pluridisciplinaire (MSP) Simone-Veil est inaugurée demain à Courcouronnes (Essonne). Le maire, les élus locaux et régionaux ainsi que plusieurs professionnels de santé y sont notamment attendus.

Dans ce bâtiment de deux étages fraîchement rénové (700 m2) exercent en coordination trois médecins généralistes, trois infirmiers, un psychologue, un sophrologue, deux pédicures-podologues et un kinésithérapeute. Six jours sur sept (en semaine de 8 h 30 à 20 heures et le samedi matin), ils accueillent les patients de la ville de Courcouronnes et ceux de l'agglomération d'Évry depuis le mois de novembre.

Le Dr Bruno Montserret est l'un d'eux. Remplaçant pendant seize ans dans cette commune, le médecin généraliste a été séduit par le projet de la MSP. « Je l'ai suivi depuis 2016. Par rapport à d'autres propositions d'installation, j'ai préféré travailler en équipe et m'inscrire dans des projets de prise en charge d'un parcours organisé sur le diabète ou l'obésité prévu par la structure », témoigne le praticien. Visiblement, le projet de santé séduit. « En mai prochain, un autre médecin généraliste devra nous rejoindre et un autre est en cours de négociation », ajoute fièrement Christophe Alirol, infirmier et coordinateur de la maison de santé.

Loyer modéré

Pour attirer les candidats jusque-là « peu nombreux », selon le Dr Montserret, la mairie n'a pas lésiné sur les moyens : gratuité du loyer de la structure pendant les trois premiers mois puis mise en place d'un loyer modéré (400 euros par mois), accompagnement pour rechercher un logement… Pour financer la rénovation de la structure, elle a aussi mis la main à la poche en déboursant 1,6 million d'euros (dont un million d'euros par emprunt) sur un coût global de 2,7 millions d'euros (dont 1,1 million financé par des subventions).

Peu importe, la priorité longtemps affichée par la mairie de cette ville moyenne était claire : améliorer l'offre de soins des habitants. La commune compte 15 000 habitants dont les deux tiers habitent en zone socialement défavorisée. Après la fermeture de l'hôpital situé dans ce quartier il y a quatre ans et le départ à la retraite de plusieurs médecins, « cela est devenu une urgence pour les patients sans médecin traitant », déclare Stéphane Beaudet, maire (Les Républicains) de Courcouronnes et président de l'association des maires d'Île-de-France. L'histoire commence. « Tout reste à faire pour réussir ce projet », conclut Christophe Alirol.

Loan Tranthimy

Source : Le Quotidien du médecin: 9636