Crise démographique, nouvelles technologies

De nouveaux métiers de santé bientôt indispensables

Publié le 18/11/2010
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Crédit photo : Phanie

LA TROISIÈME « Étude des ressources humaines de la Santé en Europe », réalisée par la société Adecco Medical, met en évidence des besoins en nouveaux métiers de la santé. Qu’il s’agisse de répondre au défi de la pénurie de professionnels de santé ou à l’émergence de nouvelles technologies, l’enquête relève un certain nombre de besoins non couverts aujourd’hui en professionnels de santé, constatés « auprès de ses collaborateurs intérimaires et permanents ».

Adecco Medical recrute en effet chaque année 27 000 personnes en CDD ou en CDI dans les secteurs médical, paramédical, ou pharmaceutique. Trois types de profils ont été mis en évidence par Adecco Medical. Les nouveaux métiers paramédicaux intermédiaires pour commencer, rendus nécessaires, selon l’entreprise, par la pénurie de professionnels de santé traditionnels. L’étude énumère des professions comme l’aide-soignant libéral, l’aide-kinésithérapeute, l’ergothérapeute à domicile ou le diététicien à domicile. Autant de professions qui viennent en complément de métiers déjà existants, afin de faciliter le travail de professionnels souvent débordés par le nombre de patients à soigner. Dans ce premier chapitre, l’enquête évoque aussi la création du métier d’infirmier médical, sorte de trait d’union entre le médecin et l’infirmier. Pour Adecco Medical, l’infirmier médical « assure la responsabilité de l’ensemble des soins infirmiers et peut aussi prescrire certains médicaments et pratiquer certains actes médicaux comme la promotion de la santé, la prévention de la maladie, et les soins aux malades comme la petite chirurgie ou la coloscopie ». Pas sûr que les médecins apprécieront.

Dans un deuxième chapitre, Adecco Medical range « les nouvelles formes d’assistance aux patients » comme l’accompagnateur de jeunes mères, l’accompagnateur de fin de vie (tout autant pour les malades que pour leurs proches), l’agent de liaison de soins (sorte de relais entre le domicile et le lieu de soins), ou encore le médiateur hospitalier, chargé de régler les conflits entre les soignants et les soignés.

Au troisième chapitre, consacré aux nouveaux métiers issus des nouvelles technologies comme la télémédecine, l’étude se fait moins précise, se bornant à constater que les aides-soignants et les infirmiers « auront besoin de formations spécifiques à ce sujet ». Pour Adecco Medical, la formation des professionnels va devenir « de plus en plus cruciale », notamment dans le domaine des nouvelles technologies.

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8858