VOS MALADES ONT LU
« Science et Vie junior » ; dossier hors-série 43
Tornades en folie, séismes, cataclysmiques, volcans en colère, « méga-incendies » de forêts, avalanches ravageuses, sécheresses meurtrières, inondations brutales, coulées de boue démesurées, épidémies incontrôlables, nuées de criquets boulimiques, pluies de météorites, coups de foudre destructeurs sont autant de catastrophes naturelles qui menacent l'homme et le mènent à s'interroger sur sa responsabilité dans leur déclenchement. « Science et Vie junior » recense, compte, explique et commente tous ces soubresauts de la nature.
Pour finir, le mensuel se demande si le réchauffement annoncé de la planète risque d'entraîner une « catastrophe sanitaire ». On peut en effet en attendre une augmentation de la mortalité par coups de chaleur ou problèmes cardiaques chez les sujets les plus fragiles, une extension du domaine du Plasmodium, mais aussi de celui de la dengue et du virus West Nile, enfin une montée des allergies. Le mensuel tempère cependant ce propos alarmiste en notant que la mortalité liée au froid, plus importante que celle liée à la chaleur, devrait diminuer, qu'une adaptation de l'homme est loin d'être exclue ; qu'enfin les pays riches sont tout à fait en mesure de contrôler la progression des maladies parasitaires et virales liées aux moustiques. Mieux vaut pourtant prévoir le pire, quand on veut l'éviter.
La mort et l'enfant
« Le Journal des psychologues », février
Mort et enfant : deux termes qui, de nos jours, vont particulièrement mal ensemble. Et pourtant, les situations qui confrontent d'une façon ou d'une autre l'enfant à la mort sont nombreuses. Le « Journal des psychologues » étudie successivement le cas de l'enfant qui perd l'un de ses parents ou les deux, le cas d'adultes qui n'ont pas surmonté un deuil survenu pendant leur enfance, le cas de l'enfant en soins palliatifs, le cas du deuil périnatal, le cas d'enfants gravement blessés lors d'accidents de la route, le cas d'enfants dont le père a tué la mère. Le plus souvent, il importe de briser ce silence qui entoure trop souvent de tels événements, pour ne pas « majorer l'état de crise » et ne pas fermer l'avenir.
Gagner dix ans « facilement » ?
« Prima », février
Non seulement « gagner dix ans, c'est possible », clame « Prima » en couverture de son numéro de février, mais ces dix ans semblent se gagner « facilement », selon le surtitre des pages intérieures, tandis que l'introduction affirme qu'il est « inutile d'attendre » pour choisir ses « armes antitemps » et pour en profiter « tout de suite et longtemps ». Médecins et chirurgiens esthétiques sont là pour répondre à ce vœu bien naturel ; les uns poncent la peau avant d'y injecter un cocktail de vitamines et d'oligoéléments, varient à loisir les formules du peeling soft ou moyen et disposent d' « une palette de substances de comblement » pour rides en tout genre. Bientôt, la toxine botulique, qui a gagné des majuscules en s'attaquant aux rides frontales, sera autorisée en France, tandis que la DHEA attendra sa légalisation encore quelques années. Les chirurgiens, eux, font de la lipostructure une technique « incontournable », manient le laser avec dextérité, liftent sur mesure menton, cou, front, paupières... A-t-on le droit de résister à la « nouvelle anti-âge attitude », si franglaise qu'elle soit ?
Libérez les émotions
« Le Point », 9 février
Après tout, est-on vraiment si laid lorsqu'on pleure ? Johnny Hallyday, Lara Fabian, Stefi Graf, André Agassi, le prince Rainier et Emilie Dequenne prouvent le contraire dans « le Point ». Leurs photos disent aussi que ce n'est plus honteux de manifester son émotion par des larmes, que l'on soit homme ou femme. D'autres personnages publics sourient à la page suivante, mais avouent sans fard qu'eux aussi sont capables de pleurer, voire s'en glorifient : François Bayrou, Daniel Costantini, Elisabeth Guigou, Bernard Loiseau, Jean-Marie Messier, Nicolas Sarkozy et même Ernest-Antoine Seillière révèlent ce qui les émeut, leur met la larme à l'œil ou les fait sangloter, de la réussite d'une fille à Polytechnique à « la Marseillaise » en passant par « Dancer in the Dark » ou la rencontre avec les salariés. « Le Point » s'amuse un peu de ces « larmes de joie, de peine ou de crocodile », de ce « déluge des grandes eaux », mais laisse aussi la parole aux spécialistes de la mode ou de la psychologie, pour vérifier que cette nouvelle libération des émotions et des pulsions premières est bien devenue « très tendance ». L'inquiétude vient des historiens qui « ont vu dans cette exaltation du pathos, exacerbant les sensibilités », telle qu'on l'avait observée au XVIIIe siècle, « l'une des causes de la Révolution française ».
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