Habituellement prompts à s’exprimer, les syndicats de médecins sont restés discrets ce jeudi. La tournure de la négociation, les propositions de l’UNOCAM et une certaine prudence ont semble-t-il amené ces derniers à faire preuve de retenue à moins d’une semaine de la réunion conclusive. Certains leaders sont partis discrètement à 13H30 à l’issue de la réunion. « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, on tourne en rond, a estimé le Dr Michel Chassang, président de la CSMF. Il y eu une seule réelle avancée, c’est la proposition de l’UNOCAM qui serait prête à cofinancer le secteur I. Ça nous intéresse mais nous attendons d’en connaître les modalités ».
Selon le Dr Christian Jeambrun, président du SML, l’intervention de l’UNOCAM change le « paradigme » de la négociation. « Il sera difficile d’arriver à un accord d’ici la semaine prochaine », a-t-il simplement confié. A la FMF, le Dr Jean-Paul Hamon déplore que le projet d’avenant n’évoque que des incitations pour les complémentaires et non de réels « engagements ». Il redoute qu’elles se défaussent « comme elles l’ont fait avec le secteur optionnel ». « Ce système est inacceptable, avec deux poids deux mesures, affirme le Dr Claude Leicher, président de MG France. Le régime obligatoire va mettre de l’argent pour mieux rembourser les dépassements des médecins de secteur II et il ne va rien faire pour les médecins de secteur I ». Aucune disposition portant sur la revalorisation du secteur I n’est en effet inscrite dans le projet d’avenant.
Le chef de file des généralistes estime par ailleurs que les dépassements excessifs ne sont pas suffisamment définis et que le système de sanctions sera lourd à mettre en place, pouvant entraîner des « procédures de 18 mois ». Au BLOC, le Dr Xavier Gouyou-Beauchamps compare le dispositif de sanctions proposé par la CNAM à un « radar » qui flashe les automobilistes sans que ceux-ci aient été informés de la vitesse maximale autorisée.
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