Les écoles d’ostéopathie ont poussé comme des champignons ces dernières années.
Le dernier rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dénonçait leur « prolifération » – 74 en tout – et leur procédure d’agrément « contestable et faussement contraignante ». Cette situation a entraîné une croissance exponentielle des ostéopathes en France ces dernières années, de 4 000 en 2002 à environ 22 000 aujourd’hui. La nouvelle réglementation doit permettre de faire le ménage.
Sésame pour cinq ans
Pour obtenir l’agrément pour cinq ans délivré par le ministère de la Santé (après avis d’une commission consultative), les établissements devront remplir pas moins de 24 critères. Ceux-ci portent sur l’organisation et la gouvernance de l’école, l’expérience de l’équipe pédagogique ou encore les capacités d’accueil (locaux dédiés exclusivement à la formation).
Le directeur de l’établissement devra justifier du titre d’ostéopathe et être titulaire d’un titre universitaire de niveau I ou d’une expérience d’au moins cinq ans en management. L’établissement aura l’obligation d’être enregistré au rectorat sous le statut d’établissement supérieur privé et de comporter un conseil scientifique, un conseil pédagogique, un conseil de discipline...
Les formateurs devront être au nombre minimum d’un équivalent temps plein par tranche de 25 étudiants. La formation pratique clinique devra se dérouler au sein de la clinique ou de l’établissement de formation pour « au moins deux tiers de sa durée » (avec un minimum de 150 consultations complètes par étudiant et des stages effectués hors de l’établissement auprès de maîtres de stage agréés).
Révision des agréments pour éviter les désagréments
Les établissements seront agréés pour un nombre maximal d’étudiants fixé chaque année en fonction de plusieurs critères : la superficie des locaux, la capacité des lieux de formation pratique clinique, la capacité de l’établissement à accueillir des patients, l’effectif des équipes (pédagogique et administrative).
Les agréments en vigueur sont accordés jusqu’en août 2015, date à laquelle ils prendront fin. Les établissements qui effectuent une première demande d’agrément sous le nouveau régime doivent adresser un dossier avant le 28 février 2015.
Plusieurs organisations d’ostéopathes exclusifs ont salué la révision des agréments. Le syndicat français des ostéopathes (SFDO) souligne qu’une « étape importante de la refonte du dispositif de formation des ostéopathes vient d’être franchie ». L’Union fédérale des ostéopathes de France (UFOF) a évoqué « un tournant décisif pour la profession » qui devrait réguler la démographie des ostéopathes et entraîner une diminution significative du nombre d’écoles agréées, de l’ordre de 30 à 40 %.
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