Anticoagulant oral direct

Edoxaban, même posologie dans la FANV et la MTEV

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Publié le 28/04/2016
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Les données concernant les trois anticoagulants oraux directs aujourd’hui disponibles (apixaban, dabigatran, rivaroxaban) sont nombreuses et confirment leur efficacité dans la prévention de l’AVC chez les patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire (FAN) ainsi que dans le traitement et la prévention des récidives de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV).

« Dans la FANV, les AOD sont plus efficaces et plus surs que les AVK et dans la MTEV, ils sont aussi efficaces et sûrs », a souligné le Pr Patrick Mismetti (Saint-Étienne). L’edoxaban (Lixiana) a obtenu son AMM européenne sur la base de deux grandes études cliniques : ENGAGE AF-TIMI 48 et Hokusai-VTE. En cas de FA non valvulaire, l’étude ENGAGE AF-TINI 48 a montré que l’edoxaban présentait une efficacité comparable à la warfarine pour prévenir les AVC et les autres accidents thromboemboliques avec une diminution importante des hémorragies majeures, notamment intracrâniennes.

Bénéfices homogènes

Cette diminution est toutefois partiellement contrebalancée par une augmentation du risque d’hémorragies digestives, comme cela avait été noté avec les trois précédents AOD. Dans les deux études, cette efficacité a été constatée avec la dose de 60 mg/j et de 30 mg en cas de clairance de la créatinine entre 30 ml et 50 ml/mn, poids inférieur à 60 kg, ou de prise concomitante d’inhibiteurs puissants de la glycoprotéine P (ciclosporine, dronédarone, érythromycine ou kétonazole). Les bénéfices de l’edoxaban ont été homogènes dans tous les sous-groupes de patients pré-définis, notamment ceux ayant un traitement associé par antiagrégants plaquettaires et chez les patients âgés. « Quels que soient les critères de fragilité, l’edoxaban est efficace. Le rapport bénéfice/risque est d’autant plus favorable que les patients sont à risque », a déclaré le Pr Patrick Mismetti. Ces données confirment celles obtenues avec les autres AOD. En conclusion, on dispose d’études randomisées et de données dans la vraie vie qui permettent d’évaluer le rapport bénéfice/risque des AOD versus les AVK, Il existe également des recommandations pour guider les praticiens dans les situations difficiles (avant une intervention chirurgicale…) ainsi que des registres pour répondre à des problématiques non résolues. « Enfin, les données pharmaco-économiques sont favorables et les résultats satisfaisants sur l’observance, la persistance et la sécurité d’emploi des AOD. La préférence des patients allant aux AOD par rapport aux AVK », conclut le Dr Pierre Sabouret (Paris).

Symposium de Daiichi Sankyo France au 13e Congrès des Thromboses et Urgences Coronaires (TUC)

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9492