« Les confrères en burn out viennent me consulter parce qu’ils savent que j’ai déjà travaillé sur cette problématique.
Ils estiment en outre que, parce que je suis médecin, je peux comprendre certaines de leurs difficultés en tant que soignant (par exemple ne pas pouvoir s’arrêter de travailler). L’arrêt de travail est théoriquement essentiel mais lorsqu’il est impossible, il est important de ne pas rajouter une violence supplémentaire en le leur imposant. Il est beaucoup plus constructif de négocier : moins d’heures de travail, plus de remplacements…
Quel type de thérapie est adapté au burn out des médecins ? Celle qui est la plus adaptée à l’individu, car le burn out est lié à la personnalité.
Dans un premier temps, il est habituel de proposer des thérapies pratiques d’échanges, de bon sens en tenant compte du contexte (hospitalier, libéral, généraliste, spécialiste, contraintes de l’environnement familial et social). Ce temps est nécessaire pour que la personne récupère.
Quand le déni est levé, que la personne a reconnu ses fragilités, on peut travailler à déterminer ce qui l’a entraîné à ne pas savoir fixer ses limites, à ne pas dire non. En travaillant sur ces éléments-là, on permet à la personne renforcer son identité. Quand le patient se connaît mieux, il peut mettre en place les stratégies qui lui permettront de ne pas retomber dans les travers du burn out par la suite ».
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