Les poussées de la maladie s’observent généralement au niveau des organes initialement atteints mais peuvent toucher des organes jusque-là épargnés et même, de façon rare il est vrai, on peut observer une nouvelle atteinte alors que les atteintes initiales semblent stables. Cela explique la liste des explorations systématiques à répéter pour ne pas les manquer.
Lorsque la dyspnée s’aggrave chez un patient au stade de fibrose, il faut discuter, outre la possibilité d’une poussée, celle d’une complication indirecte, en particulier une surinfection sur dilatation de bronches liées à la fibrose ou à un autre mécanisme.
Les signes d’inconfort persistant de la sarcoïdose sont insuffisamment reconnus (lire aussi p. XX). Ils consistent le plus souvent en fatigue chronique, troubles des fonctions cognitives avec trouble de l’attention et de la mémoire, dépression, mais aussi de douleurs diffuses sans support organique et neuropathie des petites fibres. Ces manifestations sans support granulomateux réalisent un véritable syndrome parasarcoïdien et peuvent être très invalidantes, affectant la qualité de vie en entraînant parfois des difficultés professionnelles. Mais, même devant un signe comme une fatigue, il va être nécessaire de faire une enquête clinique pour en trouver l’origine : y a-t-il un syndrome d’apnée obstructive ? Ne peut-on incriminer l’effet indirect d’une corticothérapie prolongée via ses effets indésirables sur le sommeil, la thymie, les contraintes diététiques, les conséquences disgracieuses (face de lune ; pilosité etc..) ? Un diabète ? Une hypothyroïdie ? etc.
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