La farce se prête-t-elle à tous les sujets, y compris le plus difficile ? Le dérisoire, à la manière d'un dessin de Charlie, doit-il être promu comme esthétique finale au théâtre ? Le spectacle de Christophe Honoré, vu avant les évènements du 13 novembre laissait déjà un goût amer chez le spectateur. Construit à partir d’un texte du grand écrivain polonais Witold Gombrowicz, L’Opérette, de son parcours biographique et de moments historiques comme Münich 1938, ces différents collages tissés à des textes de grands auteurs sur la fin de l’histoire et à des chansons populaires doivent nous aider à penser. Au final, on est loin du compte du fait de ce regard surplombant de Christophe Honoré qui confond humour potache et sens de l’absurde. Le spectateur est d’autant plus gêné que la troupe de comédiens ne ménage pas ses efforts et « joue le jeu » « avec maîtrise » sans jamais tomber dans le ridicule. Le théâtre ne se réduit pas à l’art du pliage ou à l’interprétation de sketchs. Le Théâtre national de la Colline, après une très belle ouverture avec la pièce de Pirandello, Les Géants de la montagne, serait-il devenu un café-théâtre ?
Voir la vidéo : http://www.theatre-video.net/video/Teaser-Fin-de-l-histoire?autostart
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