Irlande: Amnesty International demande un assouplissement du droit à l'avortement

Publié le 09/06/2015

Le mariage homo, c’est bien, mais l’IVG ce serait encore mieux… On pourrait presque résumer ainsi la récente prise de position d’Amnesty International concernant la législation irlandaise très stricte sur l'avortement. L’Irlande continue en effet d'interdire l'avortement même en cas de viol, de malformation du foetus ou de risques pour la santé de la mère. Elle ne l'autorise que si la vie de la mère est en danger,. "Les droits des femmes et filles sont violés chaque jour en raison d'une Constitution qui les traite comme des réceptacles à bébé", a estimé le secrétaire général de l'organisation, Salil Shetty.

L'ONG cite le cas de nombreuses femmes contraintes de continuer à porter des foetus morts pendant plusieurs semaines pour que les médecins puissent s'assurer qu'ils ne produisent vraiment plus de battements cardiaques. C'est le cas de Lupe, qui a finalement avorté à l'étranger, comme 4.000 femmes irlandaises chaque année. "Je ne me sentais pas en sécurité du tout... J'avais peur", raconte la jeune femme, citée dans le rapport.

Après l'adoption du mariage homosexuel par référendum le mois dernier, des militants pro-avortement et des responsables politiques irlandais ont appelé à la tenue d'un référendum pour abroger le 8ème amendement de la Constitution irlandaise qui donne des droits égaux au foetus et à la mère. Le Premier ministre Enda Kenny a toutefois exclu la tenue d'une éventuelle consultation avant les élections législatives, prévues en avril 2016.


Source : lequotidiendumedecin.fr