Chose promise, chose due... Comme elle l’avait annoncé en novembre,, Marisol Touraine a présenté vendredi un plan pour améliorer l’accès à l’IVG ... A la veille des 40 ans de la loi sur l’IVG, la ministre de la Santé a d’abord annoncé, devant les élus locaux et le personnel de l'hôpital de Saint-Denis, près de Paris, la création en septembre d'un numéro national unique d'appel pour répondre aux questions sur la sexualité, la contraception et l'IVG, de même que celle d'un portail web. En parallèle, une campagne d'information sera lancée également à la rentrée 2015.
Pour assurer une "fluidité" du parcours des femmes vers l'IVG, les échographies et examens biologiques seront pris en charge à 100%: sont concernés, l’échographie de datation pré
IVG, la consultation de recueil du consentement (IVG en établissement de santé), les examens de biologie de suivi (IVG en ville) et l’échographie de contrôle (IVG en ville).
Une procédure spécifique pour les IVG entre 10 et 12 semaines de grossesse sera également mise en place. Ces actes doivent être pratiquées en urgence du fait de la proximité avec le terme légal. Pouvoirs publics et associations - et Marisol Touraine elle-même- font grief à certains professionnels de santé d’opposer leur clause de conscience à ces IVG tardives autorisées depuis le début des années 2000.
"Dans chaque région, un plan d'accès devra être établi", a-t-elle ensuite affirmé, saluant le plan FRIDA (Favoriser la réduction des inégalités d'accès à l'avortement) déjà mis en oeuvre par l'ARS Ile-de-France. Les sages-femmes pourraient à l'avenir être autorisées à réaliser des IVG médicamenteuses (comme rpévu dans la loi de santé) et les médecins des centres de santé des IVG instrumentales (un amnendement à al loi santé devrait le prévoir). En revanche, on ne parle plus d’étendre cette possibilité aux maisons de santé pluridisciplinaires. Enfin, le recrutement de médecins contractuels dans les établissements devrait être facilité.
Le Planning familial s'est félicité de ce plan, regrettant toutefois le "maintien du délai de réflexion et de la clause de conscience", qui "grève encore la pleine reconnaissance du droit de choisir pour les femmes". Sur la clause de conscience, que les associations souhaiteraient voir disparaître, la ministre a néanmoins affirmé qu'il n'y aurait pas d'évolution. Ces deux revendications, peu consensuelles, faisaient partie des propositions d’un rapport remis au gouvernement l’an dernier.
Samedi, date anniversaire du vote il y a quarante ans, des célébrations et des manifestations étaient prévues. Près d'un millier de manifestants ont ainsi défilé à Paris pour défendre le droit des femmes et améliorer l'accès à l'avortement, à l'occasion des 40 ans de la loi Veil. Le cortège, parti de Bastille en milieu d'après-midi, a battu le pavé jusqu'à l'Opéra, derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "La loi sur l'avortement a 40 ans. En avant toutes pour le droit des femmes". Il était organisé par le Collectif national pour les droits des femmes. Etaient également présents une cinquantaine d'associations (Planning familial, Femen, EfFRONTé-e-s, SOS homophobie), mais aussi des partis (PCF, NPA) et syndicats (Solidaires).
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