LA FÉDÉRATION SANTÉ de la CGT a annoncé qu’elle avait déposé le 3 septembre une requête devant le Conseil d’État afin que soit reconnue, via un droit au départ anticipé à la retraite, la pénibilité du métier des infirmières de la catégorie A.
Le syndicat, qui projette également une question prioritaire de constitutionnalité sur le sujet, argue de ce que « la pénibilité du travail des infirmières n’a pas changé » avec leur récent reclassement – en vertu d’un accord entré en vigueur en mars dernier, toutes les infirmières hospitalières ont choisi entre passer de la catégorie B à la catégorie A de la fonction publique (ce qui signifiait être mieux rémunérées mais perdre leur droit à retraite anticipée) ou rester en catégorie B (et conserver le droit de partir en retraite dès 57 ans).
Pour la CGT, « horaires décalés, nuits, exposition à des produits toxiques, port de charges lourdes… » continuent à motiver un départ anticipé. « Ce n’est que le respect de la loi et de la justice sociale, pour pouvoir bénéficier d’une retraite en bonne santé », argumente le syndicat.
Plus de la moitié du personnel infirmier des hôpitaux publics aurait fait le choix de partir à la retraite avant 60 ans plutôt que de bénéficier de la hausse de salaire proposée par le gouvernement, selon la Fédération hospitalière de France (FHF).
Selon de premières estimations, sur les 220 000 infirmières en poste dans la fonction publique hospitalière qui ont dû opérer l’hiver dernier un choix cornélien, la moitié a décidé de passer en catégorie A et l’autre de rester en B.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature