« MM. Baroux et L. Sergeant, en étudiant comparativement les individus – hommes et animaux – du pays flamand et du pays picard viennent de faire de bien curieuses constatations que M. Georges Vitoux rapporte en ces termes :
“En Flandres, où le pays est plat, le sol imperméable et l’atmosphère humide, la figure humaine prend des caractères spéciaux. Le nez est volumineux, à narines béantes ; les sinus maxillaires et frontaux sont petits, correspondant à une face et à un front plats, avec des pommettes non saillantes. Les cheveux sont fins, l’oreille oblique, aux lignes très simples et les yeux gris au regard perdu dans le lointain.
Si nous prenons l’homme de Picardie, qui vit dans un pays de collines au sol très perméable et dans une atmosphère sèche, nous constatons qu’il possède un nez petit à racines étroites, un front bombé et des pommettes saillantes, ce qui indique des sinus étendus. Les cheveux sont rudes, l’oreille est droite et de forme tourmentée et les yeux, enfin, sont gris, petits et vifs.
Ces traits si divers, comme le font fort à propos remarquer MM. Baroux et Sergeant sont bien en rapport direct avec les caractères particuliers du sol. Ils répondent, en particulier, à merveille, à l’état hygrométrique de chacun des deux pays. En raison de l’étroitesse de ses narines, qui entretiennent ses fosses nasales en un constant état d’humidité – circonstance très favorable en un climat de sécheresse marquée –, le Picard transplanté dans les Flandres y contracte continuellement des coryzas et, consécutivement, des angines.
Réciproquement, le Flamand venant en Picardie est sujet aux maux de gorge, ses sinus réduits et son nez largement ouvert ne pouvant fournir une quantité suffisante de vapeur d’eau pour relever l’état hygrométrique de l’air inspiré.
Il n’est pas jusqu’aux animaux, chiens, moutons, etc., chez qui l’on ne puisse faire des remarques analogues.” »
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature