Le Conseil d’administration du Syndicat des médecins de la Seine après avoir étudié le décret qui institue une Commission supérieure d’Enseignement médical fait les remarques suivantes :
– cette commission ne comprend aucun représentant mandaté de syndicats ou d’une organisation professionnelle quelconque, provinciale ou parisienne ;
– sur les 80 membres qui composent cette commission, 8 seulement sont des médecins praticiens et que ces médecins désignés par le ministre ne l’ont même pas été en qualité de délégués officiels de groupements auxquels ils appartiennent ;
– la commission nommée repose donc sur des conceptions absolument opposées aux idées exprimées par le corps médical. Elle ne correspond nullement au Conseil médical supérieur réclamé par les Congrès des praticiens puisque ce Conseil était basé sur la collaboration des médecins avec les pouvoirs publics et le décret repousse donc cette collaboration ;
– le Ministre de l’Instruction publique n’a tenu aucun compte des légitimes demandes faites par les syndicats médicaux et des vœux exprimés par le corps médical en tous ses congrès, vœux qui ont été maintes fois, et tout récemment encore, portés à la connaissance des pouvoirs officiels.
– les pouvoirs publics semblent avoir voulu tenir systématiquement à l’écart les syndicats médicaux, groupements cependant constitués d’après la loi, groupements professionnels qui sont particulièrement aptes à discuter les choses de la profession médicale ;
– la commission nommée ne peut que renforcer la puissance des bureaux et ne donne aucune garantie au corps médical.
Pour toutes ces raisons, le Conseil d’administration du syndicat des médecins de la Seine décide :
– de protester énergiquement auprès des pouvoirs publics contre la composition de la commission instituée par ce décret ;
– de saisir de cette affaire le comité de vigilance, l’Union des syndicats, tous les syndicats médicaux de France, les associations corporatives d’étudiants en médecine ;
– de faire appel à l’opinion pour qu’enfin cesse l’obstruction des bureaux en ce qui concerne la réorganisation des études médicales et que soient appelés à réformer ceux qui ont intérêt à faire ces réformes et qui sont compétents pour le faire !
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