LES NOUVEAUX FILMS
De Christophe Gans
« Quand Angélique rencontre Matrix dans le Gévaudan », dit l'AFP à propos de cette superproduction (avec plus de 200 millions, le plus gros budget du cinéma français) signée de l'auteur de « Crying Freeman », qui s'inspirait d'un manga japonais. Pour évoquer la bête du Gévaudan et l'histoire du temps de Louis XV, le réalisateur mélange en effet les genres, kung fu (avec des combats chorégraphiés par Philip Kwok, le spécialiste des arts martiaux qui a travaillé pour John Woo), cape et épée, fantastique...
Samuel Le Bihan incarne un chevalier chargé par le roi de capturer la bête ; il est entouré de Jérémie Rénier, Vincent Cassel, Jean Yanne, Emilie Dequenne, Monica Bellucci.
La « bête » du Gévaudan, qu'évoque notamment Alain Decaux dans la revue « Historia » (numéro de février), est considérée comme responsable de la mort d'une centaine de femmes et d'enfants entre 1764 et 1767 ; on ne sait pas s'il s'agit de grands loups et/ou d'un sadique, ou encore, selon l'hypothèse du zoologue Michel Louis, d'un animal hybride dressé à tuer par un seigneur de la haute aristocratie languedocienne.
« Animal Factory »
De Steve Buscemi
Un jeune homme sensible, issu de la bourgeoisie, condamné pour trafic de drogue, découvre l'univers ultra-violent et très codifié de la prison de Saint-Quentin. Avec Edward Furlong, Willem Dafoe, John Heard, Mickey Rourke. C'est le deuxième film en tant que réalisateur de Buscemi (« Happy Hour »), qui s'est donné un petit rôle. Le scénario est tiré du livre d'Edward Bunker, qui sait de quoi il parle puisqu'il a passé dix-huit ans sous les verrous.
« 102 Dalmatiens »
De Kevin Lima
Comment ignorer que la méchante Cruella d'Enfer (Glenn Close, qui s'amuse beaucoup) est de retour ? Cette fois encore, avec un styliste français incarné par un Gérard Depardieu qui n'a pas peur du ridicule, elle convoite la peau de gentils chiens. Pour la mise en scène de cette suite, qui sort à point pour les vacances scolaires, Disney a choisi Kevin Lima, le réalisateur du film d'animation « Tarzan ». Les costumes extravagants sont signés d'Anthony Powell qui, pour ceux de Depardieu, dit s'être « inspiré très librement des grands créateurs de mode » qu'il connaît, le personnage étant « un salut affectueux à Karl Lagerfeld, John Galliano et Jean-Paul Gaultier ».
« Le Cercle »
De Jafar Panahi
Réalisateur de 40 ans, ancien assistant de Kiarostami, primé pour ses deux premiers films (« le Ballon blanc » et « le Miroir »), Panahi a obtenu pour « le Cercle », le Lion d'or du dernier festival de Venise. Il dénonce le sort tragique fait aux femmes en Iran - où le film n'est pas encore sorti - à travers le destin de huit d'entre elles : l'une, enceinte et célibataire, rejetée par sa famille, cherche en vain à se faire avorter ; une autre vient d'accoucher d'une fille alors que la famille voulait un garçon... « Leur liberté est aussi limité que si elles étaient dans une prison, explique le cinéaste. Et c'est vrai quelle que soit la classe sociale ». Un article racontant le suicide d'une mère qui avait tué ses deux petites filles l'a inspiré mais aussi le souvenir de la naissance de son deuxième enfant : « Le jour où j'ai défendu ma thèse, ma femme accouchait à l'hôpital. Quand j'ai eu fini, ma mère est accourue, profondément désolée, pour m'annoncer la naissance de ma fille. J'avais déjà un garçon et j'étais très heureux. C'était il y a 12 ans et je n'ai pas oublié ».
« Ligne 208 »
De Bernard Dumont
Trois enfants de la cité : Bruno et Jean, amis d'enfance, et Djamila, qui a épousé Bruno. Jean est devenu policier et Bruno conducteur de bus. Un jour, Bruno est agressé et sa vie bascule.
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