Les internes en médecine des hôpitaux anglais, qui avaient observé six journées de grève au printemps, ont rejeté mardi le nouveau contrat de travail que veut leur imposer le gouvernement conservateur. Les "junior doctors" ainsi que les étudiants en médecine inscrits dans les deux dernières années se sont prononcés à 58% contre ce nouveau contrat.
La British Medical Association (BMA), qui représente les 53.000 internes anglais, les avait pourtant appelés à voter en faveur de la proposition. Son leader, Johann Malawana, en a aussitôt tiré les conséquences en démissionnant. "J'espère seulement que le prochain gouvernement réalisera que ce vote ne fait que refléter la manière révoltante avec laquelle le personnel en première ligne a été traité", a-t-il écrit dans sa lettre de démission, alors qu'un nouveau Premier ministre doit être désigné le 9 septembre, suite au vote sur le Brexit.
La grève des internes au printemps, y compris dans les unités d'urgence, était une première dans l'histoire du service public de santé britannique, le NHS. Le conflit s'est cristallisé sur l'imposition par le gouvernement d'un nouveau contrat, prévoyant qu'ils travailleront davantage le week-end à un tarif moins élevé puisque les heures majorées seront réduites. En contrepartie, l'exécutif propose une augmentation du salaire de base de 13,5%.
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