Les Maldives : un avant-goût du paradis

Publié le 02/07/2003
Article réservé aux abonnés
1276286985F_Img129134.jpg

1276286985F_Img129134.jpg

1276286985F_Img129130.jpg

1276286985F_Img129130.jpg

1276286985F_Img129131.jpg

1276286985F_Img129131.jpg

1276286984F_Img129125.jpg

1276286984F_Img129125.jpg

1276286985F_Img129132.jpg

1276286985F_Img129132.jpg

Tourisme

Sur la plage crème que lèchent les vaguelettes d'un océan vert vif paressent ton sur ton, au milieu d'éclats de coraux, de délicats coquillages blancs. Une légère brise fait frémir les palmes des cocotiers et pousse doucement des étoiles de frangipanes, des cocons de bougainvilliers sur ce rivage du premier jour. Minuscules cailloux tropicaux semés au centre de l'océan Indien par un Poucet très inspiré, les Maldives ont un faux air de paradis.

A peine débarqué sur la petite île-aéroport de Hulule, le voyageur plonge dans un bain de turquoise. Pour rallier son île-hôtel - car c'est cette formule qu'ont choisi les Maldives, République islamiste, sunnite, pour héberger leurs visiteurs (seul un quart de l'archipel est ouvert au tourisme. Hors de cette zone, il faut un permis spécial pour circuler) -, il prendra soit un hors-bord, sous escorte de poissons volants, soit un hydravion rouge et blanc, taxi des lagons.

La deuxième option, qui permet de découvrir vu du ciel le millier d'îlots qui composent ce pays à nul autre pareil (1 196 exactement, égrenés au fil de 26 atolls et dont le plus grand fait 7 km de long), est un enchantement. A faible altitude, le coucou papillonne au-dessus de l'éden, les confettis succèdent aux confettis, bancs de sable alanguis sur leur dégradé d'opale à l'outre-mer. Parfois, la roche et le corail sont à fleur d'eau : on survole alors la surface irisée d'un saphir géant.


Longtemps domaine réservé des seuls plongeurs qui traversaient la terre entière pour venir s'immerger dans cet immense aquarium et nager avec les raies manta (les fonds sont parmi les plus fabuleux de la planète), les Maldives n'ont plus cette étiquette. Tropiques à portée de main, aux horaires à peine décalés avec la France, royaume aussi bien des sportifs que des adeptes du farniente, refuge des amoureux de tous âges et des apprentis Robinson..., elles cultivent de nouvelles facettes.


Luxe et raffinement

En particulier celles du luxe et du raffinement. Deux domaines dans lesquels les îles-hôtels rivalisent d'imagination. Somptueuses piscines à débordement dont on se demande comment les eaux indigo ne se mélangent pas avec les calmes et pâles flots du lagon, bassins privés couleur d'émeraude, bungalows sur pilotis reliés à la terre ferme par d'étroits pontons de bois, salles de bain à ciel ouvert, sable surfin blanc en guise de parterre précieux des espaces de réception, dîners sur la plage à la lueur d'un clair de lune mouchetant l'océan de ses... reflets d'argent : les fausses notes sont rares pour ces vacances de carte postale.
Au petit matin, seul au monde sous le ciel immense, il suffit de descendre quelques marches de bois gris pour s'offrir un bain de tiédeur opaline. La barrière de corail s'ourle d'écume à l'horizon. Au-delà, se devine la fine raie bleu marine de l'océan. Des petits poissons filent. Parfois, un requin (gentil, vous assure-t-on) passe.
Plage. Hamac. Chaise longue. Le temps s'étire. L'art de ne rien faire s'apprend vite aux Maldives. Il faut pourtant s'armer d'une once de courage et rallier en dhoni (cette curieuse embarcation locale, croisement chamarré d'une gondole et d'un drakkar) des récifs de pleine mer. Le snorkeling (palmes, masque et tuba) permet alors au dernier des néophytes de se prendre pour le commandant Cousteau.

A quelques mètres de fond, les jardins de coraux se déroulent en tapis de splendeur. Touchés par d'obliques rayons de soleil, des bouquets citron ou violets scintillent. Les larges corolles du corail « champignon » s'empilent, quelques « bénitiers », coquillages géants, s'entrouvrent dans le léger courant. Au milieu de cet incroyable décor, virevoltent des poissons multicolores : poissons-clowns, poissons-pyjamas, rouge, bleu, jaune vif, fuchsia... un feu d'artifice. Les nageurs les plus chanceux croiseront des tortues ou apercevront des dauphins.


Peau neuve et tête ailleurs

Au terme de cette balade aquatique, pourquoi ne pas laisser à des mains expertes le soin de vous relaxer ? Pour cela, certains hôtels des Maldives se sont dotés d'une petite touche supplémentaire de raffinement : les spas. A ciel ouvert au « Banyan Tree », miraculeusement posés sur le lagon au « Four Seasons » ou au « Hilton », ces instituts au luxe inouï délassent le voyageur au bruit du vent et des vagues. A côté des traditionnels massages indiens, thaï, balinais ou de la réflexologie..., ils offrent chacun leur spécialité : ainsi du « lulur javanais » (succulent gommage au curcuma, bois de santal, poudre de riz, racines de gingembre et d'épices puis application de yaourt frais suivie d'un bain apaisant aux fleurs tropicales et aux huiles essentielles) ; ou de l'« enveloppement thaï aux fruits » (gommage du corps aux herbes et aux fleurs thaï, masque du visage à la papaye fraîche, à l'ananas et à l'aloe)...
Peau neuve et tête ailleurs, les Maldives soignent particulièrement le vacancier. Il faut en profiter. Car le réchauffement de la planète et la montée du niveau des eaux menacent d'engloutir ces micro-paradis. Les Maldives culminent à... deux mètres d'altitude, elles seront le premier pays rayé du planisphère.

Pour partir

TRANSPORTS :
Parmi les compagnies aériennes qui relient Paris à la capitale des Maldives, Emirates Airlines proposent trois fois par semaine (mercredi, vendredi et dimanche) Paris- Malé via Dubaï (10 h de vol) à partir de 987 euros A/R (voir aussi Qatar Airways ( via Doha), Sri Lankan ( via Colombo) et Corsair (vol charter direct en haute saison). Rens. : Emirates Airlines. Tél. : 01.53.05.35.35.
Les îles-hôtels (dont la plupart envoient leurs représentant à l'aéroport) sont ralliées directement par bateau ou par hydravion.
FORMALITES :
Passeport valable six mois après la fin du séjour. Un visa de 30 jours est délivré automatiquement et gratuitement à l'arrivée.
CLIMAT :
La température va de 26 °C à 35 °C (l'eau est toute l'année à 27 °C). Meilleure saison : de décembre à fin avril. Juin et octobre sont les mois les plus arrosés.
DECALAGE HORAIRE :
+ 3 ou + 4 h,chaque île ayant son heure
LANGUES :
Le divehi, langue officielle, mais l'anglais est parlé dans tous les hôtels.
MONNAIE :
Le rufiya (roupie) des Maldives, mais pour les touristes le dollars US est roi (en petites coupures). Cartes bancaires acceptées dans les hôtels et les magasins.
SANTE :
Pas de contrôle sanitaire. Il est toutefois recommandé de vérifier la mise à jour de ses vaccinations (typhoïde, tétanos). Pour les amateurs de plongée-bouteille, il faut se faire établir avant le départ un certificat médical d'aptitude (obligatoire).
HOTELS :
- A Kuda Huraa : le Four Seasons. Tél. 960.444.888. Web : www.fourseasons.com, à partir de 340 dollars la nuit.
- A Rangali: le Hilton. Tél. 960.450.629. Email : info@maldives hilton.com.mv. Web : www.hilton.com/worldwideresorts, à partir de 190 dollars la nuit.
-A Vabbinfaru : le Banyan Tree. Tél. 960.323.369. E-mail : maldives@banyantree.com. Web : www.banyantree.com, à partir de 555 dollars la nuit.
SEJOURS :
Jet Tour propose des formules 9 ou 10 jours/7 nuits à partir de 1 520 euros par personne au Hilton Rangali Resort & Spa et à partir de 2 150 euros au Four Seasons. En option, pour des prix allant de 200 à 300 euros, des programmes de soins peuvent être réservés d'avance dans les spas.
RENSEIGNEMENTS :
Pas d'office du tourisme en France, mais un site officiel en anglais, le « Maldives Tourism Promotion Board » : www.visitmaldives.com et maldivesinfo.ffm@t-online.de.
- Jet Tours, 38, avenue de l'Opéra, 75002 Paris, tél 01.56.77.14.00 www.jettours.com. Brochures Jet Tours « Séjours » et « Spa et Thalassothérapie ». Dans les agences et à Quotidien-Voyages. Tél. : 01.53.63.84.40.

Karine PIGANEAU

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7366