À L’OCCASION de son centenaire, la SFR a décidé de s’ouvrir au grand public, non seulement lors de ces journées annuelles (une séance grand public sur la radiologie interventionnelle est prévue le 17 octobre au Palais des congrès, à Paris), mais également en le consultant directement. Sur sfrnet.org, un formulaire d’une dizaine de questions est proposé afin d’analyser le « ressenti général » des personnes qui ont subi un examen d’imagerie médicale. L'objectif de ce travail est de formuler de nouvelles recommandations pour améliorer le prise en charge et la relation entre le patient, le personnel et le radiologue.
Cette consultation fait suite à une première enquête réalisée auprès de 190 patients au sein du département d'imagerie de l'Institut Curie de lutte contre le cancer. En diffusant les premiers résultats, la SFR aimerait impliquer d’autres services d’imagerie, « tout particulièrement dans les centres de lutte contre le cancer ». Le taux de retour du questionnaire, remis aux patients avant une radiographie standard ou une échographie, une mammographie, un scanner ou une IRM, est important (81 %), ce qui témoigne « d’une réelle implication des patients dans cette démarche », souligne la SFR.
En raison du recrutement, en particulier de la pathologie mammaire, 90 % des réponses proviennent de femmes et seulement 10 % d’hommes. L’âge moyen est de 56 ans. Parmi les patients qui ont répondu, 22 % étaient en phase de dépistage ou de diagnostic, 32 % en cours de traitement et 46 % en surveillance.
Opinions positives.
Les opinions sur le service ont été globalement très positives (le nombre de patients insatisfaits a été plus important au scanner-IRM que pour les autres postes). Concernant la prise en charge globale, 96,5 % des patients avaient une opinion positive et 98 % ont jugé le personnel compétent. En mammographie, 22 % des patientes ont toutefois jugé le respect de l’intimité et de la pudeur insuffisant. Quel que soit le temps d’attente (compris entre 15 et 60 minutes, parfois plus), celui-ci a été jugé acceptable par 93 % des patients, avec une nuance pour le scanner-IRM et la mammographie-échographie, où l’attente peut être perçue comme « exagérément » longue. Les examens sont jugés angoissants par 68 % des patients (peur des résultats, peur du déroulement de l’examen, manque de dialogue) ; 51 % d’entre eux estiment avoir été perturbés dans les jours précédents. Plus de 70 % des patients souhaitent des brochures explicatives et 29 % ne les jugent pas nécessaires. Pour la mammographie, la demande est plus importante (79 %). La grande majorité des patients n’ont pas rencontré de radiologue avant l’examen (88 %) ni après (76 %). Le temps d’attente des résultats est jugé satisfaisant par 89% des patients.
S’ils sont globalement satisfaits de leur prise en charge, les patients souhaitent cependant plus d’informations sur les motifs et les buts des examens, les risques éventuels ainsi que « sur l’identité des différentes personnes auxquelles ils ont affaire ». La SFR souligne toutefois que les attentes des patients sont très différentes (certains veulent être impliqués, d’autres préfèrent ne rien savoir) et « qu’aucune conduite stéréotypée n’est possible ». « C’est par la formation, l’empathie et l’écoute que le personnel médical et paramédical doit essayer de percevoir la demande et y apporter des réponses adaptées », estime la SFR.
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