> Sans délai « Je stationnais sur un emplacement réglementaire devant ma banque de Villiers-sur-Marne où je déposais des chèques de travail. Je n’avais pas pris de ticket au parcmètre ! J’ai oublié, épuisée par une semaine difficile et par mon âge – je suis en retraite active. Mon caducée, bien en vue sous le pare-brise, n’a pas été pris en compte et, en sortant de la banque 5 ou 10 minutes plus tard, j’ai trouvé une contravention. J’ai aussitôt filé au poste de police. La personne qui a pris ma demande m’a dit : "On ne sait pas qui vous a mis cette contravention !" Face à mon insistance sur le temps réduit de stationnement, on m’a répondu : "C’est sans doute la police nationale !" Je lui montre le PV, et il me dit "Oui, la police nationale a les mêmes que la municipale !" C’est drôle, c’est bien la première fois que j’entends que les deux polices sont sur le même registre ! »
Dr Martine Burdet Dubuc, généraliste à Villiers-sur-Marne
> Courses nocturnes « À 23 heures, je me rends chez l’une des rares patientes qui a mon numéro de portable. Cette femme, dont l’état général est très altéré, a chuté et ne peut se relever. Quand je repars, un policier est en train de me verbaliser car mon véhicule dépasse d’un tiers sur le bateau d’une sortie peu utilisée, voire jamais. Voici la réponse du policier : "Les médecins utilisent le caducée pour faire leurs courses !". À 23 heures, avec ma sacoche à la main, il est évident que je viens du Monoprix ! »
Dr Roland Lallemand, généraliste à Clichy-sous-Bois
> Perfidie « Médecin libéral à Reims, j’ai été verbalisée dix fois en deux semaines alors que j’avais payé. Le stationnement est limité à 2 heures dans la zone où je suis installée et il n’est pas toujours possible de sortir pour effectuer le règlement. J’avais l’impression que les agents se tenaient derrière les arbres et attendaient la fin du temps pour me verbaliser. (…) Bref, voilà une tracasserie de plus qui me conforte à évoluer vers le salariat. Je pensais garder un temps partiel libéral, mais je jette l’éponge. »
Dr Pascale Berton-Nasca, généraliste à Reims
> La der des ders « Un samedi, après une matinée de travail et sans avoir déjeuné, j’effectue une visite d’urgence. Ce sont les soldes, il n’y a plus aucune place de stationnement. Je me rends au domicile de Robert. Il a 94 ans, est coronarien, insuffisant cardiaque, insuffisant respiratoire, insuffisant rénal, et en détresse respiratoire sur surinfection bronchique de DDB. Je rends aussi visite à Léon, dans l’immeuble d’à côté. Il a 89 ans, et une OAP sur surinfection de DDB ! Ces deux patients relevaient du 15. Ils auraient exigé un transport allongé et une prise en charge hospitalière. J’active les warning. J’ai mon caducée. Deux agents municipaux attendent que je sois rentré dans l’immeuble pour me coller une amende ! La deuxième de l’année. À la troisième, j’écris à l’Ordre et à tous mes patients âgés que je ne ferai plus de visites à domicile et qu’ils devront faire appel à SOS Médecins ou au SAMU. Ras-le-bol ! »
Dr Loïc Bosser, généraliste à Rouen
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