Si l'obésité est un facteur de risque établi de certains cancers, c'est aussi un biomarqueur de réponse à l'immunothérapie par inhibiteurs de checkpoint anti-PD1 et anti-PDL1, révèle une étude dans « Nature Medicine ».
Ce travail soutenu par les Instituts nationaux de la santé américains montre que l'obésité entraîne une dysfonction immunitaire des cellules T avec surexpression de la protéine PD1, à la fois chez le singe et chez l'homme. En cas d'obésité, le système immunitaire est ainsi diminué, en partie via la leptine, le taux de cette hormone de régulation du poids étant corrélé à celui de l'expression de PD1.
De plus, les souris obèses traitées par anti-PD1 avaient une survie plus longue que les rongeurs non obèses. De façon concordante, les chercheurs ont observé un meilleur pronostic chez 251 patients ayant un mélanome.
« Contre-intuitifs », c'est ainsi que ces résultats ont été qualifiés par William Murphy, chercheur dermatologue à l'université de Californie et Davis coauteur, qui rappelle la plus forte toxicité des immunothérapies observée dans l'obésité. « L'obésité induit une suppression immunitaire et une croissance tumorale accélérée via des mécanismes qui peuvent être renversés avec succès par les inhibiteurs de checkpoint », estime Arta Monjazeb, oncoradiologue à la même université et coauteur.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature