L'ONU pleure le Dr Babatunde Osotimehin, secrétaire général adjoint et spécialiste de santé publique

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Publié le 06/06/2017
Babatunde Osotimehin

Babatunde Osotimehin
Crédit photo : AFP

Le Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fonds pour la population de l'ONU (UNFPA) depuis 2011 et ancien ministre de la Santé du Nigeria, est décédé subitement à l'âge de 68 ans, dans la nuit du 4 au 5 juin à son domicile américain, annoncent les Nations Unies.

Spécialiste de santé publique, le Dr Osotimehin a étudié la médecine à l'Université d'Ibadan (Nigeria) jusqu'en 1972, avant d'obtenir son doctorat en 1979 à l'université de Birmingham, au Royaume-Uni. L'année suivante, il est nommé professeur à l'université d'Ibadan, où il prend la tête du département de pathologie clinique. Dix ans plus tard, en 1990, il est élu doyen de la Faculté de médecine.

Lutte contre VIH/SIDA, santé sexuelle et reproductive

Le Dr Babatunde Osotimehin s'engage ensuite dans la santé maternelle et infantile, et sexuelle, en tant que directeur général de l'Agence nationale du Nigeria pour la lutte contre le VIH-SIDA. Il devient ministre de la Santé entre décembre 2008 et mars 2010.

Quatrième directeur administratif de l'UNFPA depuis le 1er janvier 2011, il était aussi Secrétaire général adjoint de l'ONU après avoir siégé dans diverses instances internationales de promotion de la santé sexuelle.

« La disparition du Dr Osotimehin est une terrible nouvelle pour l’UNFPA et pour l’ensemble des personnes, en particulier les femmes, les filles et les jeunes, auxquelles il a consacré sa vie sans relâche, depuis ses premières années comme médecin au Nigeria » réagit l'UNFPA dans un communiqué. « Il avait compris que le 1,8 milliard de jeunes de notre planète sont le plus grand espoir de notre avenir commun », ajoute le Fonds.

« Le monde a perdu un grand champion de la santé et du bien-être pour tous. Le calme et en même temps les efforts ardents de Dr Babatunde ont aidé des familles à obtenir les services de santé sexuelle et reproductive dont ils avaient besoin », a salué le secrétaire général Antonio Guterres.

Il laisse derrière lui une femme, cinq enfants, et des petits-enfants.


Source : lequotidiendumedecin.fr