La question du politique se réduit-elle à la conquête du pouvoir ? À ses complots dans les cuisines du château, l’un des éléments du décor de cette mise en scène de Stéphane Braunschweig, le politique ne porte plus l’espérance. Mais relève de la vallée de larmes. Même l’arrivée d’un nouveau roi qui a permis d’éliminer Macbeth le souverain sanguinaire n’est pas le signal d’une nouvelle ère. Avec ses airs de faux Emmanuel Macron, ce nouveau souverain avec son discours sans âme devrait au mieux apporter du répit. Cette nouvelle proposition de Macbeth ne rêve pas à une époque sans crimes. Elle est froide clinique, désespérée, lucide diront certains. Dans le même temps, elle manque de souffle. Et ne traite pas les grands morceaux de bravoure de la pièce qui nourrissent la mémoire du spectateur. Au moins Stéphane Braunschweig nous fait entendre la pièce sans la moderniser ou faire assaut de technologie. Cette modestie dans le traitement entraîne fatalement une déception. Même si elle permet à une nouvelle génération de découvrir la pièce.
Théâtre de l'Odéon à Paris, mise en scène de Stéphane Braunschweig, jusqu'au 10 mars, durée estimée 2h45, entracte compris.
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