« Mes cotisations, c’est du hold-up ! »

LE QUOTIDIEN – Pourquoi avez-vous fait le choix du cumul emploi-retraite et votre spécialité, l’ophtalmologie, a-t-elle joué dans cette décision ?

DR DANIEL DUROS – J’ai fait ce choix par plaisir. Je ne me voyais pas arrêter brutalement d’exercer. Quant à ma spécialité, il est évident que si j’avais eu une activité partant en quenouille, j’aurais probablement réfléchi autrement. Je travaille dans un cabinet de groupe, avec une associée. J’y suis deux journées pleines et deux matinées par semaine, trois semaines par mois. Je compte continuer ainsi peut-être deux ou trois ans.

En termes de charges sociales, le dispositif vous satisfait-il ?

Non ! Je n’ai pas observé d’année tampon, je suis passé directement du statut d’actif à celui de cumulant. Du coup, mes cotisations d’URSSAF et de RAM continuent d’être calculées sur la base de mon activité antérieure. C’est très pénalisant. Quand on fait ce choix, il faut vraiment penser que la première année, on doit faire face à une masse de frais obligatoires.

Et vos cotisations à la CARMF ?

Ça, c’est du hold-up ! La caisse m’avertit que mes droits sont figés et me réclame 1 500 euros par mois. Je ne connais pas d’autre régime qui fasse cela… La logique voudrait soit que l’on consente à la fin de mon cumul à réexaminer ma situation, soit que l’on ne me demande rien. Pourquoi la caisse me rançonne-t-elle ainsi ?