Né vers 1581 à Crémone, Aselli s’installa en 1607 à Milan comme chirurgien après des études à l’université de Pavie. Par la suite, entre 1612 et 1620, il assura le commandement des chirurgiens de l’armée espagnole en Italie.
C’est le 23 juillet 1622 qu’Aselli va découvrir fortuitement le système lymphatique, les « veines laiteuses », dans le mésentère d’un chien qu’il avait ouvert, peu de temps après le repas de l’animal, en voulant montrer la fonction des nerfs à des amis qui l’en pressaient.
« Un spectacle m’a mis hors de moi-même de plaisir… »
« Pour faire voire les mouvements du diaphragme, j’ai ouvert le ventre et j’ai repoussé l’estomac et les intestins vers le bas et, soudain, j’ai vu des filaments très nombreux et fins, de couleur blanche, à la surface du mésentère et des membranes intestinales. J’ai d’abord cru que c’étaient des filaments nerveux, mais bientôt j’ai découvert mon erreur… J’ouvris une des cordes blanches épaisses, mais à peine avais-je fait l’incision que j’ai vu sortir un liquide blanc, qui semblait laiteux ou crémeux et ce spectacle m’a mis hors de moi-même de plaisir… » : c’est ainsi qu’Aselli relata sa découverte dans son ouvrage De lactibus sive lacteis venis paru un an après sa moert en1627.
Cette découverte des vaisseaux lymphatiques vint compléter celle de la circulation sanguine par William Harvey à peu près à la même époque, et remit en cause les vieilles théories enseignées jusqu'alors dans les universités. Pourtant, Harvey lui-même ne voulut jamais croire à l’appareil lymphatique. Ce ne sera que trente ans plus tard que la découverte du circuit lymphatique sera confirmée par le médecin normand Jean Pecquet.
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