Dans une première vie, Jean-François Fernel, né à Montdidier, dans La Somme, en 1497, s’intéressa aux mathématiques et, surtout à l’astronomie, publiant en 1526, une étude sur les cadrans solaires. A partir de cette date, il s’adonne à la médecine et sa réputation devient telle que le roi Henri II en fait son médecin personnel. Il soignera ainsi Catherine de Médicis mais aussi sa rivale, Diane de Poitiers.
Un ami de Nostradamus
Cet ami de Nostradamus était un homme protée, s’intéressant aussi à l’optique et à la géographie. Dans l’un de ses ouvrages, « De proportionibus », il va ainsi tenter de mesurer un arc d’un dégré sur la surface terrestre et dans un autre, « Cosmetheoria », établir un calcul permettant de connaître la longueur du méridien de Paris. Mais, surtout, Fernel fut un farouche défenseur du galénisme, redonnant une nouvelle jeunesse à l’œuvre de Galien. En première instance, il définit la maladie comme une « affection » du corps vivant (morbus est affectus contra naturam corpori insidens), ensuite, bien qu’il distingue les maladies des parties similaires des maladies des parties organiques, il prend un soin particulier à rappeler que la maladie affecte la substance entière (affectus totius substantiæ). Il établit aussi une distinction, que personne n’avait faite avant lui, entre l’« affection » maladie et l’« affection » symptôme.
C’est ainsi aussi que son ouvrage de physiologie est le premier consacré depuis 13 siècles à ce domaine, un ouvrage qui fera référence jusqu’aux découvertes de Harvey sur la circulation du sang. C'est enfin à Fernel que la syphilis doit son nom scientifique de « lues venera » .
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