Nouveau rebondissement dans l'affaire de la banque de sperme aux Pays-Bas dont l'ancien directeur, décédé début avril à l'âge de 89 ans, est accusé d'avoir donné son sperme au lieu de celui du donneur choisi.
La ministre de la Santé, Edith Schippers, a annoncé que les archives de la clinique MC Bijdorp ont été ouvertes et transférées au centre médical universitaire Radboudumc où elles pourront être consultées après autorisation. « Je voulais que les dossiers soient bien gardés car je sais qu'il est important que les enfants de donneurs aient l'opportunité de connaître leurs origines », a-t-elle écrit dans une lettre adressée à la chambre basse du Parlement.
La ministre a cependant ajouté que la fiabilité des documents avait été remise en question par des enquêteurs. Toutefois, les personnes qui veulent poursuivre cette démarche doivent se tourner vers l'organisation néerlandaise Fiom, spécialisée sur les questions de filiation et gestionnaire d'une base de données ADN.
Jan Karbaat aurait affirmé être le père de 60 enfants nés de fécondation in vitro. En mai dernier, une comparaison ADN avec un fils de M. Karbaat avait révélé que le médecin pourrait être le père biologique de 19 Néerlandais. Par ailleurs, le tribunal de Rotterdam a autorisé, ce mois-ci, le prélèvement ADN sur les affaires personnelles de Jan Karbaat réclamé par 23 Néerlandais nés de fécondation in vitro dont les résultats n'ont pas été révélés.
Quant au centre médical, il a été fermé en 2009 pour irrégularités administratives (données, dépistages et descriptions des donneurs de sperme falsifiés).
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