Portrait-robot des chefs de clinique en médecine générale

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Publié le 10/03/2018
Chef de clinique

Chef de clinique
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Une étude menée par une équipe de généralistes universitaires* et parue fin janvier dans le European Journal of General Practice dresse le portrait des chefs de clinique en médecine générale et décrit leur exercice depuis la création de ce statut en 2007. Au 30 octobre 2014 (date limite pour répondre à l’enquête), 130 personnes avaient été nommées chef de clinique, dont 95 étaient encore en exercice. Pour les 75 d’entre eux ayant accepté de répondre à l’enquête, l’âge moyen était de 32 ans. Il s’agissait majoritairement de femmes puisqu’elles étaient 2,4 chefs de clinique pour un homme.

Des difficultés à concilier pratique, enseignement et recherche

Dans cette étude, les chefs de clinique ont exprimé avoir du mal à concilier les trois composantes de leur travail : pratique médicale, enseignement et recherche. Dans le détail, les chefs de clinique en médecine générale consacraient 2 journées et demie par semaine à la pratique de la médecine générale, une journée à l’enseignement et une journée et demie à leurs travaux de recherche.

Si, à leurs yeux, la partie enseignement était la moins importante pour leur carrière universitaire, les chefs de clinique confiaient qu’elle était la tâche la plus gratifiante. La durée médiane qu’ils lui consacraient était de 86 heures par an.

Estimant le temps dédié à la pratique médicale et à l'enseignement « incompressibles », les répondants à l'enquête regrettaient de manquer de temps pour la recherche. Les chefs de clinique déploraient également un manque de ressources, qu'elles soient financières humaines, financières ou organisationnelles.

Cependant, au fil des années, la contribution à la recherche en médecine générale des chefs de clinique a augmenté.

* Dr Marie Barais, Dr Catherine Laporte, Dr Matthieu Schuers, Pr Olivier Saint-Lary, Dr Paul Frappé, Dr Clarisse Dibao-Dina, Dr David Darmon, Dr Tiphanie Bouchez et Dr Julien Gelly


Source : lequotidiendumedecin.fr