Le Bureau de la sécurité publique et de la sécurité intérieure de la Commission fédérale des communications a ajouté aujourd'hui les équipements et des services de trois entités sur sa liste noire. Kaspersky Labs., China Telecom (Americas) Corp, et China Mobile International USA Inc. font désormais partie de sa liste d'équipements et de services de communication considérés comme une menace pour la sécurité nationale* conformément aux exigences de la loi de 2019 sur la sécurité des réseaux de télécommunication sécurisés et de confiance. Ces trois entités s’ajoutent sur la liste américaine comme avant elles Huawei et ZTE, géants controversés chinois des télécoms et bannis des services publics US.
« L'année dernière, la FCC a publié une liste noire d'équipements et de services de communication visant expressément les entreprises qui engendrent un risque inacceptable pour la sécurité nationale. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires de la sécurité nationale (NSA) pour examiner et mettre à jour cette liste » a déclaré la présidente de la FCC Jessica Rosenworcel. « L'action d'aujourd'hui (25 mars 2022) est la dernière en date s’agissant des efforts continus de la FCC dans le cadre de l'approche plus large de l'ensemble du gouvernement pour renforcer la sécurité nationale contre les menaces pour la sécurité nationale, notamment en examinant la propriété étrangère des entreprises de télécommunications qui fournissent des services aux États-Unis et en révoquant l'autorisation d'opérer si nécessaire ».
Ainsi, la Commission fédérale des communications des États-Unis a ajouté la société russe de cybersécurité Kaspersky Labs. à « sa liste d'entités présentant un risque inacceptable pour la sécurité nationale des États-Unis ». C'est la première fois qu'une entreprise russe est ajoutée à cette liste déjà alimente par des organisations chinoises ».
Par suite et sous peine de lourdes amendes, il est interdit aux entreprises américaines d'utiliser les subventions fédérales accordées par le Fonds pour le service universel de la FCC pour acheter des produits ou des services des entreprises figurant sur la liste.
« Je suis heureuse que nos agences de sécurité nationale aient accepté mon évaluation selon laquelle China Mobile et China Telecom atteignaient le seuil nécessaire pour ajouter ces entités à notre liste », a déclaré Jessica Rosenworcel, présidente de la FCC, dans un communiqué de presse urgent. « Leur ajout, ainsi que celui de Kaspersky Labs., contribuera à sécuriser nos réseaux contre les menaces posées par les entités soutenues par l'État chinois et russe qui cherchent à faire de l'espionnage et à nuire aux intérêts de l'Amérique ».
Kaspersky a répondu à la démarche de la FCC dans un communiqué de presse publié sur son site, affirmant que la décision de l'agence a été « prise pour des raisons politiques » à la lumière de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et que l'entreprise « reste prête à coopérer avec les agences gouvernementales américaines pour répondre aux préoccupations de la FCC et de toute autre agence de réglementation ».
En 2017, les services de renseignement russes auraient utilisé le logiciel antivirus de Kaspersky pour voler des documents classifiés de la National Security Agency - une affirmation démentie par l'entreprise basée à Moscou. Plus tard cette année-là, l'ancien président américain a signé un projet de loi interdisant l'utilisation des produits Kaspersky par les agences fédérales après avoir accusé l'entreprise d'avoir des liens avec le Kremlin.
C’est sans nul doute un coup très dur pour Kaspersky, voire un coup fatal, sur un marché de la sécurité dominé par les Américains, Israël, Taïwan et la Norvège.
L’Italie et l’Allemagne semblent emboîter le pas à l’Oncle Sam pendant que la France et son bras armé, l’ANSSI, que le monde nous envie, tergiverse. S’agissant des matériels et autres logiciels réseaux de nos amis chinois, Marianne est bonne fille qui a failli placer à la Défense nationale, des serveurs chinois (Lenovo) au cœur de ses systèmes sensibles et que Huawei bénéficie toujours des influentes amitiés rémunérées des Jean-Marie Le Guen et Jean-Louis Borloo (jusqu’en juillet 2020 pour ce dernier)**. Souverains on vous dit.
Décidemment, raisons politiques ou pas, « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts » comme le dit, à raison, l’ancien Haut Responsable à l’intelligence économique près le Premier ministre, Alain Juillet.
(*) https://www.fcc.gov/supplychain/coveredlist
** https://www.reuters.com/article/france-huawei-conseil-idFRKBN2640LX
https://www.capital.fr/entreprises-marches/jean-marie-le-guen-succede-a…
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