S ELON les syndicats de praticiens-conseils (CGC, CFDT, CFTC, CGT, FO), c'est le ministère de l'Emploi et de la Solidarité qui bloquerait aujourd'hui l'application de leur accord salarial.
On sait que l'augmentation de la rémunération des praticiens-conseils avait été négociée en 1995 par les syndicats avec la direction de la Sécurité sociale et acceptée par le conseil d'administration de la CNAM, puis par la ministre de la Santé de l'époque, Elisabeth Hubert. Cependant, cette revalorisation n'a jamais été appliquée : le ministère des Finances refusant de l'avaliser.
Le tribunal administratif de Paris a jugé le veto ministériel infondé et a donc demandé que soit appliqué l'accord salarial.
Les syndicats, ne voyant toujours rien venir, ont donc demandé au président de la CNAM ce qu'il en était aujourd'hui, et quand cet accord salarial, avec rappel des rémunérations, serait appliqué.
Toujours selon les syndicats de praticiens-conseils, Jean-Marie Spaeth, président de la CNAM, leur « aurait apporté la preuve que, malgré le jugement du tribunal administratif rendant exécutoire la revalorisation salariale à compter de 1996, le ministère de tutelle (le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, NDLR) en refuse l'exécution et s'oppose à l'abondement budgétaire de la somme correspondante ».
Pour les praticiens-conseils, cette situation n'est pas tolérable, et « ils s'organisent, disent-ils, pour obtenir justice ».
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