Dans le CBNPC

Premier anti-PD-L1

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Publié le 17/12/2018
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Les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) constituent les formes histologiques les plus fréquentes des cancers bronchiques (85 % des cas environ soit 40 000 nouveaux cas par an et 30 000 décès par an). Le stade III correspond à une tumeur de grande taille avec la présence d’adénopathie dans le médiastin. Les cancers de stade III représentent 20 à 30 % des cas de CBNPC.

Parmi eux, certains sont résécables (stade III A) alors que d’autres stades III B/C ne le sont pas. « Le traitement des patients jugés non résécables a évolué. Jusqu’en 2017, le traitement standard pour un patient en bon état général et sans comorbidités majeures (un patient sur deux) consistait à réaliser une radio-chimiothérapie concomitante », explique le Pr Françoise Mornex, radiothérapeute aux Hospices civils de Lyon.

Gain de plus d’un an de survie sans progression

L’étude pivotale de phase III PACIFIC a été menée chez 713 patients dans 26 pays. Les patients inclus avaient reçu au moins deux cycles de radio-chimiothérapie concomitante dans les 1 à 42 jours précédant le début de l’étude. Ils ont été randomisés selon un rapport 2/1, soit un total de 476 patients sous durvalumab et de 237 sous placebo. Ils ont reçu le traitement à la dose de 10 mg/kg toutes les deux semaines pendant 12 mois maximum ou jusqu’à l’apparition d’une toxicité inacceptable ou jusqu’à la progression confirmée de la maladie. Les inclusions ont été réalisées indépendamment du statut PD-L1 de la tumeur.

Les résultats montrent une amélioration significative de la survie sans progression (SSP) et de la survie globale (SG) dans le groupe traité par durvalumab (Imfinzi). La SSP médiane s’établit à 16,8 mois dans le groupe traité par Imfinzi contre 5,6 mois pour le groupe placebo (soit 11,2 mois).

Elle atteint 17,8 mois pour les patients dont la tumeur exprimait PD-L1 ≥1 % soit un gain de plus d’un an. Pour cette population, le risque de décès est réduit de 47 % par rapport au placebo. La survie globale s’établit à 29,1 mois dans le bras placebo et n’a pas encore été atteinte dans le bras Imfinzi.

« La radio-chimiothérapie reste le cœur du traitement, mais les résultats de l’étude PACIFIC montrent que l’addition de l’immunothérapie après cette première phase change complètement l’évolution de la maladie », souligne le Pr Nicolas Girard, de l'Institut Curie, à Paris. Les données de tolérance montrent un profil comparable à celui attendu pour une immunothérapie. Les effets indésirables les plus fréquents sont la toux, les infections des voies supérieures et l'éruption cutanée. 

 

 

 

Conférence de presse organisée par AstraZeneca

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9711