Prix littéraires

Publié le 05/02/2001
Article réservé aux abonnés

Livres - Brève

Le prix des Deux Magots a été décerné à François Bizot pour son récit « Le portail » (La Table Ronde), par 7 voix contre 3 à Christophe Ono-Dit-Biot pour « Désagrégé(e) » (Plon). Il y raconte comment, en 1971, jeune ethnologue arrivé six années auparavant au Cambodge, il a été fait prisonnier par les Khmers rouges qui le soupçonnent de travailler pour la CIA ; il a passé trois mois, enchaîné, dans un camp de détention où il est confronté à Douch, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts et qui est le personnage central du récit.
Le deuxième prix Internet du livre a été décerné à Marc Lévy pour son roman « Et si c'était vrai » (Robert Laffont), qui a été traduit en 30 langues. L'ouvrage a été choisi parmi vingt romans présélectionnés par diverses personnalités. Quatre fois plus d'internautes que lors de la première édition du prix, l'année dernière (où Amélie Nothomb avait été récompensée pour « Stupeur et tremblements ») ont participé au vote, soit 5 293.
Après que René Pétillon a reçu le prix du meilleur album pour son « Enquête corse » (Albin Michel), c'est finalement Martin Veyron qui a été sacré Grand prix 2001 de la ville d'Angoulême pour l'ensemble de son œuvre, succédant ainsi à Florence Cestac. Agé de 51 ans, Martin Veyron est l'auteur de « l'Amour propre », « Executive woman », « Jivara », « Cru bourgeois »... et tout récemment « Caca rente », des histoires sur le milieu sale de l'argent propre car bien lavé. Il est bien sûr le créateur de « Bernard Lermite », personnage récurrent de ses albums sophistiqués, qui devient l'archétype du mâle - veule et débraillé dans sa tête - à côté de l'archétype de la femelle - superbe créature dure et prédatrice - dans des récits racontant le monde contemporain et la société de surconsommation sous un aspect peu riant mais bien ricanant.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6850