Will le Magnifique, s’exclame Stephen Greenblatt dont la belle biographie vient d’être rééditée en poche. Denis Podalydès s’intéresse dans l’album de la Pléiade davantage à l’œuvre. Pour le quatre centième anniversaire de sa mort, les hommages fleurissent. Et nous plongent au cœur d’une Angleterre encore meurtrie par le conflit entre catholiques et anglicans et pas encore pacifiée. L’écho est saisissant avec nos temps modernes. Stéphane Greenblatt plonge ainsi son regard dans la grande histoire. Ce qui éclaire certaines répliques de l’œuvre inscrite dans son époque mais aussi dans son parcours personnel. Tous les mystères autour de l’homme sont toutefois loin d’être élucidés. Une polémique tenace prétend même lui retirer la paternité de ses pièces. Cette œuvre est trop puissante pour avoir été écrite par un roturier, un aventurier qui n’a pas même été à Oxford ou Cambridge. Baliverne, balaye d’un revers de main Denis Podalydès. Il ne faut rien savoir du théâtre pour imaginer la création de ces pièces sans l’avis de l’auteur. Le sociétaire de la Comédie-Française nous livre à la fois sa lecture de l’œuvre et sa mémoire de spectateur averti. Il nous invite à découvrir non pas une maquette du monde mais à courir le Monde, « multiple et contradictoire, un infini qu’enveloppe le nom de Shakespeare ». Bonne nouvelle, la bibliothèque de la Pléiade achève l’édition bilingue des œuvres complètes du plus grand auteur de théâtre. Voilà la plus séduisante des invitations au voyage pour cet été.
Album Shakespeare par Denis Podalydès, Bibliothèque de la Pléiade, offert pour l’achat de trois volumes.
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