Les petites sociétés au tapis ?

A la tête d'une société d'ambulances des Hauts-de-Seine, Hakim est venu défendre « des artisans qui craignent l'ubérisation du travail et la fermeture des petites structures », ce que souhaite le gouvernement selon lui.

Dans la ligne de mire, l'article 80 du projet de budget de la Sécu 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018. Cette réforme a renversé les règles des transports entre établissements : désormais, hôpitaux et cliniques choisissent leurs ambulances par appel d'offres et en assument directement le coût.

Depuis, « Keolis (filiale de la SNCF, NDLR) a acheté deux sociétés », s'est indigné Hakim. « Plusieurs artisans ont acheté des structures, des autorisations de mise en service jusqu'à 200 000 euros, ils vont tout perdre », redoute-t-il. « Les grands groupes veulent casser les prix », abonde Annie, qui exerce à Paris. 

Comme début novembre, quand des centaines d'ambulances avaient bloqué le périphérique parisien, les fédérations représentatives du secteur n'ont, elles, pas appelé à manifester.