Pneumologie

Remplacement des appareils de ventilation et de PPC Philips : l’ANSM saisit la justice

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Publié le 17/04/2023
Face au non-respect d'engagements de la société Philips de remplacer l'ensemble de ses appareils de ventilation et de PPC défectueux, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de mettre en demeure la société pour qu'elle mobilise «  sans délai » la totalité de ses moyens pour régulariser la situation.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Le 9 février 2022, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait sommé la société Philips de remplacer, avant le 31 décembre 2022, l'ensemble de ses appareils de ventilation et de PPC défectueux.

À fin février 2023, « la part estimée d'appareils de pression positive continue défectueux (PPC) remplacé par un autre appareil Philips ou par une autre marque de ventilateur est de 80 %, 65,6 % pour les ventilateurs non-support de vie et 50 % pour les appareils support de vie », renseigne l'ANSM dans un communiqué.

Mise en demeure

Face au non-respect des obligations fixées par l'ANSM, la société Philips vient d'être mise en demeure de mobiliser « sans délai, la totalité des moyens à sa disposition afin de procéder au remplacement, au besoin à ses frais, des appareils défectueux restants », informe l'autorité de la sécurité sanitaire, qui a par ailleurs saisi le procureur de la République.

Pour rappel, en juin 2021, la société Philips avait alerté sur de potentiels risques liés à l'usage de certains de ses ventilateurs et appareils de PPC. La société s'était d'ailleurs engagée à remplacer les appareils concernés.

Six mois après cette révélation, l'ANSM avait dénoncé les retards pris par l'industriel pour effectuer ces remplacements.

Dans son communiqué daté du 17 avril, l'agence rappelle toutefois que, pour le moment, d'après les « données disponibles », le risque de cancer lié à l'utilisation des appareils concernés « ne serait pas avéré ».

« Nous rappelons, en concertation avec les professionnels de santé, que les patients doivent poursuivre leur traitement », écrit-elle enfin.


Source : lequotidiendumedecin.fr