Le recours à des plateformes en ligne pour prendre rendez-vous avec un médecin se démocratise, selon une enquête Ifop* commandée par l’URPS-ML Île-de-France. Celle-ci révèle que 62 % des patients franciliens utilisent ces plateformes pour obtenir un rendez-vous. En 2016, ils n’étaient que 33 %. De plus, l’immense majorité des utilisateurs est satisfaite : 96 % estiment que les plateformes en ligne facilitent la prise de rendez-vous.
L’enquête Ifop souligne que « la connaissance du médecin reste un facteur décisif de choix » pour la prise de rendez-vous. Pour preuve : 82 % des patients choisissent en priorité un généraliste connu et 68 % un spécialiste connu.
Une meilleure prise en charge, moins de lapins
Si seulement 6 % des praticiens recourent exclusivement à ces plateformes pour leurs rendez-vous, ils sont de plus en plus nombreux à les avoir au moins testées. 66 % des praticiens franciliens ont déjà rendu tout ou partie de leur agenda accessible via ces plateformes et 21 % de ceux ne l’ayant pas encore fait se disent susceptibles de le faire « dans un avenir proche ».
Par ailleurs, 87 % des médecins utilisateurs jugent que la prise de rendez-vous en ligne améliore la prise en charge des patients. 80 % ont constaté une baisse des appels téléphoniques pour des rendez-vous et 40 % observent une diminution du nombre de lapins.
Méfiance sur la confidentialité des données
Bien que globalement satisfaits, les praticiens souhaitent que ces outils intègrent de nouvelles fonctionnalités. La plus réclamée est l’intégration de ces plateformes aux logiciels métiers des médecins. Le télésecrétariat (déjà intégré à la moitié des plateformes), la téléconsultation et la téléexpertise sont également cités.
Enfin, la concentration du marché de la prise de rendez-vous médical en ligne (79 % des patients et 76 % des médecins recourent à Doctolib, leader du marché), comme la confidentialité des données sont des sujets d'inquiétude. Ainsi, 51 % des patients et 44 % des médecins utilisateurs craignent pour la sécurité de leurs données médicales.
* Enquête menée auprès de 1 000 Franciliens et 700 médecins libéraux exerçant en Île-de-France en novembre 2018.
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