L'évolution des résistances du VIH aux antirétroviraux lors du diagnostic de l'infection est variable d'un pays à l'autre. C'est ce qu'ont montré trois études présentées à Chicago lors de la 8e Conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes.
Stabilité des résistances pour la France. Marie-Laure Chaix (hôpital Necker, Paris) y annonçait un taux de résistance non modifié évalué à 10 %. Un chiffre qui, s'il peut être facteur d'optimisme, montre aussi que la vigilance reste de mise vis-à-vis des nouveaux infectés.
Augmentation aux Etats-Unis. Un triplement des résistances virales à une molécule y a été enregistré en 1999 et au début de 2000, soit un taux de 14 %, contre 3,5 % entre 1995 et 1998. Progression aussi des résistance à deux médicaments, avec 5,8 % en 1999 et en 2000, contre 0,4 % entre 1995 et 1998. Un explication est proposée par les rapporteurs de l'étude, celle d'un plus grand nombre de mauvaises observances en relation avec la plus large diffusion des traitements. Il devient nécessaire aux Etats-Unis de tester en routine les résistances virales chez les nouveaux patients.
Baisse en Suisse, enfin, où les 5 % relevés en 1999 font suite à des taux de 8,6 % en 1996, 14,6 % en 1997 et 8,8 % en 1998. Deux hypothèses sont avancées par l'équipe helvète. D'une part, les souches non-B, connues pour leur moindre tendance à la mutation, ont augmenté en fréquence. D'autre part, avec 53 % de patients porteurs de charge virale indétectable en 1999 (contre 10 % en 1996), la transmission virale est amoindrie.
Résistance du VIH lors du diagnostic : des disparités mondiales
Publié le 11/02/2001
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
Le Quotidien du Mdecin
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr: 6854
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature