Rhazès (850-926)
Rhazès (ou Razi) est né dans la ville de Rayy, ville située 15 km à l'ouest de Téhéran où avait également résidé Avicenne durant quelques années.
Passionné par la musique - et le luth en particulier - durant sa jeunesse, Rhazes va par la suite étudier la philosophie, les mathématiques, l'astrologie et l'alchimie. Ce sont justement ses expériences d'alchimie qui lui auraient altéré la vision qui vont se faire tourner Rhazès vers la médecine, même s'il imputait sa perte d'acuité visuelle à des lectures prolongées.
Vers l'âge de trente ans, Rhazes débute donc une formation de médecin à Ray. Il étudie les textes d'Hippocrate et de Galien) et suit l'enseignement d' Is'haq Ibn Hunaïn, un maître de la médecine grecque, perse et indienne.Il poursuit sa formation en voyageant en Syrie, en Égypte et en Andalousie.
[[asset:image:7406 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]De retour en Orient, il est d'abord nommé médecin à la cour du prince samanide Abu Salih al-Mansur, régnant sur le royaume du Khorassan au nord-est de la Perse. Sa notoriété grandissant, il prend en charge l'hôpital central Bimaristan, à Bagdad. La légende raconte que, pour choisir l'emplacement des bâtiments à construire, il aurait fait suspendre des morceaux de viande en différents lieux de la ville et aurait choisi le site comme étant celui où la viande se décomposait le moins vite.
Rhazes structura d'une manière étonnament moderne l'hôpital de Bagdad, assurant son service entouré de ses élèves et de ses assistants. Les étudiants posent des questions, les réponses étant d'abord faites par les plus jeunes, puis les plus expérimentés. Et, à la fin de la consultation, Rhazès faisait la synthèse. Des consultations externes étaient organisées ainsi que des soins à domicile, les plus démunis bénéficiant d'une aide médicale. Rhazes insiste aussi sur la nécessité d'une formation continue des médecins et encourage ceux-ci à prendre des notes sur leurs observations et à en discuter entre eux. Il leur conseille aussi d'essayer de résoudre leurs problèmes plutôt que déléguer aux autres la découverte des solutions.
Rhazes pratique alors de nombreuses spécialités médicales : la chirurgie, la gynécologie, l'obstétrique la chirurgie ophtalmologie et même la stomatologie.
À la mort du souverain Al-Muktafi, en 907, Razi retourne à Ray, suivi par nombre de ses étudiants. Devenu aveugle à la fin de sa vie, il y décède le 27 octobre 925 (ou 932 suivant les sources), en l'an 313 du calendrier musulman.
Rhazes peut être considéré comme un pionnier pour avoir introduisit des pratiques radicalement nouvelles dans le soin des patients et la formation des médecins. Il distinguait en effet trois aspects de la médecine : la santé publique, la médecine préventive et le traitement des maladies spécifiques.
[[asset:image:7411 {"mode":"small","align":"center","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Il a énuméré sept principes pour assurer la préservation de la santé:
1- Modération et équilibre lorsque le corps est en mouvement et lorsqu'il est au repos.
2- Modération en mangeant et en buvant.
3- élimination des surabondances.
4- Amélioration et réglementation des habitats.
5- éviter les excès néfastes avant qu'ils ne deviennent incontrôlables.
6- Entretenir une harmonie entre les ambitions et les résolutions.
7- Se forcer à acquérir de bonnes habitudes notamment concernant la pratique de l'exercice physique.
Reconnu comme le meilleur médecin de son temps pour avoir pleinement compris et appliqué les connaissances médicales grecques, Rhazès aura été à l'origine de nombreuses avancées médicales et aura eu de brillantes intuitions :
- il découvrit ainsi que certaines maladies abdominales étaient provoquées, en premier lieu, par des causes psychosomatiques ;
- il fut le premier à décrire les ramifications des nerfs dans la cage thoracique et le ver de Médine ;
- médecin surdoué mais aussi brillant chirurien, il distingua, le premier, le nerf laryngé du récurrent et pratiqua plusieurs fois l'opération de la cataracte ;
- ll fut le premier à utiliser le boyau de chat pour effectuer des sutures, appréciant leur souplesse et leur résistance ;
- il a vulgarisé aussi l'emploi des compresses humides et tièdes pour couvrir les intestins au cours des interventions chirurgicales sur l'abdomen.
[[asset:image:7416 {"mode":"small","align":"right","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Ecrivain prolifique, Rhazes a écrit 184 livres et articles dans plusieurs domaines scientifiques, dont 61 relevant de la médecine, tous en langue arabe, puisqu'il n'était pas permis alors d'utiliser le persan pour les textes scientifiques. Son oeuvre la plus considérable, "Kitab Al-Hawi" constitue une encyclopédie médicale en 22 volumes de médecine pratique et de thérapeutique qui fait le bilan des connaissances médicales au Xe siècle. Traduite en latin au XIIIe siècle, sous le titre "Liber Continens", ce gigantesque opus va avoir une profonde influence sur la médecine occidentale et, aux côtés de neuf autres ouvrages, il constitue le fonds de la bibliothèque de la Faculté de Médecine de Paris en 1395.
Rhazes relativisait néanmoins le pouvoir des livres : "La vérité, en médecine, est une moyenne qu'on ne peut atteindre ; tout ce que l'on peut lire dans les livres a beaucoup moins de valeur que l'expérience d'un médecin qui pense et raisonne [...]. La lecture ne fait pas le médecin, mais bien l'esprit critique et le talent d'appliquer à des cas particuliers les vérités dont il a connaissance". Il écrit aussi : "Quand Galien et Aristote sont d'accord sur un point, les médecins peuvent aisément prendre une décision; mais quand leurs opinions divergent, il est bien difficile de les mettre d'accord. Qui consulte plusieurs médecins commettra plusieurs erreurs!"
Avicenne (980-1037)
Connu sous le nom d'Ibn Sina en Perse et d'Avicenne en Occident, l'auteur du fameux " Canon " (al-Qanun fi al-Tibb) qui sera étudié dans les écoles de médecine européenne jusqu'au XVIIe siècle, est né le 7 août 980 à Afshéna, près de Boukhara (aujourd'hui en Ouzbékistan) où son père était collecteur d'impôts de l'administration samanide.
[[asset:image:7421 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Celui que ses disciples appelleraient plus tard Cheikh el-Raïs, prince des savants, le plus grand des médecins, le Maître par excellence, le troisième Maître (après Aristote et Al-Farabi) connaissait déjà à dix ans le Coran et les belles-lettres : l'arabe littéraire, la philosophie, les lettres grecques. Envoyé durant sa petite enfance étudier le calcul chez un marchand, al-Natili, il finit aussi par surpasser son maître en calcul et en mathématiques. S'intéressant à tous les arts et sciences, Avicenne achève ses études de droit à seize ans avant d'étudier la médecine sous l'autorité de professeurs émérites comme Abu Mansur al-Hasan ibn Nuh al-Qumri, médecin à la cour du prince Mansur, qui lui dédia son traité Kitab al-Ghina wa-al-muna (Livre de la Santé et des Vœux); et Abu Sahl Isa ibn Yahya al-Masihi al-Jurjani auteur d'un traité encyclopédique de médecine. Philosophe écouté, il commente aussi, encore adolescent, l'œuvre d'Aristote. Ayant rencontré des difficultés dans la compréhension de la Métaphysique d'Aristote, il parvient à la comprendre grâce à un traité d'al-Farabi (mort en 950), philosphe de l'Islam. La Logique d'Aristote lui paraît insuffisante parce qu'elle n'entre pas assez dans une application proche de la vie.
A dix-huit ans, ayant guéri le prince samanide de Boukhara, Nuh ibn Mansûr, d’une grave maladie, il devient son vizir et est autorisé à consulter la très riche bibliothèque du palais royal. Après la mort du prince et celle de son père, qui le contraignent à gagner sa vie, commence sa vie itinérante à travers le Turkestan, l'Iran et la Mésopotamie. Il voyage d'abord dans le Khârezm, principauté qui fut indépendante (de 994 à 1231) au sud de la mer d'Aral, sur les deux rives du Djihoun (Amou-daria), entre Boukhara et la mer Caspienne. À Djouzdjan, un puissant protecteur, Abu Muhammed Chirâzi, lui permet de donner des cours publics. Il commence à composer son œuvre majeure, le Qanûn (ou Canon) de médecine.
[[asset:image:7426 {"mode":"full","align":"center","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]En 1015, Avicenne est au sud de la Perse et est amené à soigner avec succès le dirigeant de Hamadan, appelé Chams al-Dawla qui souffrait de colique néphrétique, qui le nomme aussitôt son Médecin de cour et son Vizir. Il s'impose alors un programme de travail harassant: le jour, il se consacre à la chose publique, la nuit à la science. En plus de vivre deux carrières, Avicenne travaille doublement : il mène de front la composition du Shifa et celle du Canon médical ; la tâche est alors si écrasante qu'il doit se faire aider : deux disciples se partagent la relecture des feuillets des deux ouvrages, dont le fidèle Al-Juzjani, secrétaire et biographe. Mais le médecin suscite des jalousies et les chefs militaires obtiennent son renvoi et son emprisonnement. Déguisé en derviche, il réussit cependant à s'évader, et s'enfuit à Ispahan, auprès de l'émir kakouyide Ala ad-Dawla Muhammed. Ces bouleversements ne l'empêchent pas de continuer à travailler d'arrache-pied. Mais à la suite d'un excès de travail et de plaisir, Avicenne souffrit de graves troubles intestinaux lors d'une expédition de l'émir ‘Ala o-dowla contre Hamadan dont il faisait partie. Il tenta de se soigner lui-même, sans succès, ce qui fit dire à ses détracteurs que "sa médecine ne pouvait pas sauver son corps et que sa métaphysique ne pourrait pas sauver son âme". Ayant distribué ses biens aux pauvres, libéré ses esclaves, fait ses abblutions et écouté le Coran, Avicenne mourut en 1037 à Hamadan d'une affection gastrique.
L'oeuvre scientifique d'Avicenne
L'apport d'Avicenne en médecine est immense, fondé sur ses propres observations. Car c'est grâce à l'expérimentation, à laquelle il accordait une place de premier ordre, qu'il parvint à des observations fiables.
Le Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb (« livre des lois médicales »), composé de 5 livres, écrit vers 1020, connut immédiatement un grand succès, non seulement dans le monde arabe mais aussi en Europe, les Croisés ayant ramené sur le Vieux continent " Le Canon de la Médecine" qui influença la pratique et l'enseignement de la médecine occidentale. L'ouvrage fut traduit en latin par Gérard de Crémone entre 1150 et 1187, et imprimé en hébreu à Milan en 1473, puis à Venise en 1527 et à Rome en 1593. Son influence va durer jusqu'à ce que Léonard de Vinci en rejette l'anatomie et que Paracelse le brûle.
Mais les découvertes d'Avicenne sont cependant remarquables :
- Il est le premier à distinguer la pleurésie, la médiastinite et l'abcès sous-phrénique.
- Il décrit les deux formes de paralysies faciales (centrale et périphérique), distinguant entre la paralysie provoquée par une cause cérébrale et celle d'origine locale.
- Il donne la symptomatologie du diabète.
- Il fait le diagnostic différentiel entre la sténose du pylore et l'ulcère de l'estomac.
- Il décrit différentes variétés d'ictères, la cataracte, de la méningite...
- Il devine le rôle des rats dans la propagation de la peste.
- Il est le premier à préconiser des traitements par vessies de glaces et lavements rectaux.
- Il découvre que le sang part du cœur pour aller aux poumons, puis en revenir, et expose avec précision le système de ventricules et de valves du cœur.
- Il est le premier à décrire correctement l'anatomie de l'œil humain.
Citons encore, parmi ses observations, sa perception de la nature contagieuse de la tuberculose, la propagation des maladies à travers l'eau et le sol, sa description minutieuse des maladies dermatologiques et vénériennes.
Au total, "Kitab Al Qanum fil-Tibb" ("Canon de la médecine"), revue de synthèse claire et ordonnée de tout le savoir médical, est composé de 5 livres (kutub):
- Volume I - Description des principes et des théories de la médecine. Panoram de l'anatomie, de la philosophie et de la pathologie des différents organes
- Volume II - Classification des médicaments simples par ordre alphabétique, avec description des propriétés thérapeutiques de chacun.
- Volume III - Description des maladies localisées du corps, de la tête aux pieds.
- Volume IV - Description des symptômes des maladies, les fièvres par exemple.
- Volume V - Enumération de 760 médicaments composés.
Les maladies sont présentées dans un ordre topographique, de la tête aux pieds, telles qu'elles étaient connues à l'époque. Enrichi de ses propres observations, demeuré longtemps un classique des universités d'Occident, "le Canon" s'appuie davantage sur des connaissances encyclopédiques antérieures que sur l'expérience personnelle (par exemple la distinction entre médiastinite et pleurésie); ses écrits apparaissent beaucoup plus philosophiques que cliniques.
C'est néanmoins une synthèse convenable, un essai grandiose de codification des doctrines médicales d'Hippocrate, de Galien et d'Aristote. Son succès durable fut probablement lié à des causes idéologiques : l'objectif d'Avicenne aura en effet été de concilier les doctrines d'Aristote et de Galien. Avicenne qui écrivait jour et nuit et en toutes occasions a laissé 156 ouvrages, 16 étant consacrés à la médecine.
Averroès (1126-1198)
Averroès fut non seulement un des plus grands médecins arabes du Moyen âge mais aussi un philosophe émérite, un théologien rationaliste islamique écouté, un juriste réputé et un mathématicien de génie. De son vrai nom Abu al-Walid Mohamed Ibn Ahmed Ibn Mohamed al-Andalusi, Averroes est né à Cordoue en Andalousie en 1126 où son père et son grand-père avaient été magistrats. Averroes commença par étudier le Coran, la grammaire et la poésie. Il fut ensuite formé par son père qui était lui-même juge à Cordoue, à la jurisprudence musulmane, selon laquelle le religieux et le juridique ne se dissocient pas. Véritable Pic de la Mirandole, il étudia ensuite la physique, l'astronomie, les mathématiques et, enfin, la médecine sous la férule d’Avenzoar.
L’œuvre médicale d’Averroes
Un examen attentif de ses travaux médicaux et philosophiques montre qu'Averroès était un homme profondément religieux ayant une bonne connaissance du Coran et des traditions enseignées par le Prophète auxquelles il fait souvent référence. Ainsi on trouve dans ses écrits cette phrase: « Quiconque étudie l'anatomie augmente sa foi dans l'omnipotence et l'unité de Dieu Tout Puissant ».
• Averroes fut un médecin porté sur la recherche, l'analyse et le traitement des maladies, bien qu'il ait eu un plus grand penchant pour la recherche et l'étude. Son œuvre médicale la plus connue est "Kitab Al-Kulliyate fil-Tibb" ("Livre de Médecine Universelle"). Ecrit avant 1162, cet ouvrage fut traduit en latin par Bonacosa en 1255, sous le titre de «Colliget»,et en hébreu. Il fut publié en 1482 et en 1560 à Venise et enseigné officiellement dans les Facultés et écoles de Médecine occidentales jusqu'au XVIIe et XVIIIe siècles. Ce n'est qu'en 1984 que le texte arabe a été imprimé à New Delhi. Dans cet ouvrage, composé de sept livres, Averroès exprime son adhésion à la médecine scientifique héritée des Grecs qu'il faut concilier avec l'ensemble des traditions rassemblant les pratiques et les conseils du Prophète en matière de soins. Il souligne aussi, la nécessité de s'appuyer sur l'observation et l'expérimentation, d'avoir une connaissance globale de tout ce que la science naturelle a accumulé au plan de la dissection et de la fonction des membres. La consultation entre médecins qu'il a prônée est un apport notable à la médecine.
1 - Tashrih al-a'lda' : De Anatomia. (Anatomie des organes)
- Averroès s’intéresse à l’anatomie. Il traite de 7 paires de nerfs crâniens, il décrit les nerfs rachidiens et leurs territoires d’innervation, les 4 citernes cérébrales ainsi que 2 méninges.
- Averroès, dans le Colliget, se range clairement derrière Aristote et il fait du cœur le siège de la virtus cibavita et de la sensibilité générale, en réfutant les arguments anatomiques qui pouvaient être avancés.
- Outre ses fonctions motrices, il reconnaît au cerveau les capacités d’imagination, de réflexion, de mémorisation (mémoire d'évocation et de fixation)
- Il découvre que l'organe sensible de l'œil est la rétine, et annonça parmi les premiers que la rétine reçoit la lumière.
2 - al-Sihha : De Sanitate, &, de Complexione. (Santé et Physiologie)
- Lorsqu'on a eu la chance de guérir d'une variole, il aboutit à la conclusion que la variole ne touche le malade qu'une seule fois.
[[asset:image:7436 {"mode":"small","align":"center","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]3 - al-Marad : De Aegritisdinibus, & accientisbus. (Maladies et accidents)
- Réponses ou conseils touchant la diarrhée
- Commentaire moyen sur le "De febribus" (Des fièvres) de Galien
- Commentaire du "De temperamentis" de Galien
- De spermate (Du sperme)
- Questions sur la fièvre intermittente
- Sur les fièvres putrides
- La rage est due à la maladie du chien atteint de la rage.
- Il souscrit, en outre, à la proposition d'Ibn Sina sur la transmission héréditaire, de père en fils, de certaines maladies.
4 - al-'Alamat : De Signis Saenitum, & Aegritudinum. (Symptômes)
- Averroes a décrit une multitude de maladies, ainsi que leurs symptômes et leurs complications. Il a traité, en outre, des manifestations psychiques, telles que la colère, la tristesse, l'anxiété et l'épilepsie.
5 - al-Adwiya wa 'l-aghdhiya De Cibis, & Medicinis. (Médicaments et nourriture)
- Averroes estimait qu'une alimentation saine, une eau propre et un air pur sont les garants d'une bonne santé. Il considérait que les médicaments constituent une matière étrangère au corps, nuisible au fonctionnement de certains organes en raison de leurs diverses incidences, en particulier sur le foie et les reins, dont les fonctions visent à éliminer les poisons du corps.
- « En médecine il y a d'abord la parole, ensuite il y a l'herbe, ensuite il y a le bistouri. »
- La chair de vipère et les herbes médicinales faisaient partie des ingrédients de base qui entraient dans la composition des médicaments.
6 - Hifz al-sihha : De Redimine sanitatis. (Hygiène)
- Averroès est l'auteur de la première ébauche de description du sarcopte de la gale.
7 - Shifa al-amrad : De aegritudi num Curatione, seu Ingenio sanitatis. (Thérapie)
- Averroès s'est intéressé également à la thérapeutique médicale, consacrant une bonne partie de son ouvrage «Al-Kulliyate» aux différents types d'aliments et de remèdes et à leurs effets, tout en fixant les bases à suivre pour déterminer les posologies.
A la fin de sa vie, Averroes fut condamné par les tenants d'une orthodoxie religieuse étroite de la religion musulmane qui lui reprochait de déformer les préceptes de la foi. Ses livres furent brûlés, à l'exception des ouvrages médicaux et astronomiques.
Averroes tombé en disgrâce vers 1195, dut fuir et vivre dans la clandestinité. Rappelé à Marakkech, il y fut emprisonné et y mourut le 12 décembre 1198. Ses cendres furent par la suite ramenées à Cordoue.
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