Santé des soignants : la plateforme d'écoute de SPS a reçu 4 000 appels en trois ans

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Publié le 08/11/2019
Lassitude

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Trois ans après son lancement, le numéro d'écoute* pour les soignants en souffrance de l'association SPS (Soins aux professionnels en santé) a reçu près de 4 000 appels, selon un bilan révélé vendredi lors de son cinquième colloque national. 

« Quand on parle de 4 000, on parle de réelles consultations par téléphone », précise France Hétier, directrice générale de Pros-Consulte — la société partenaire qui met à disposition de SPS sa plateforme et ses 80 psychologues. Au cours de ces appels, les psychologues écoutent, conseillent et orientent systématiquement les soignants vers des professionnels SPS exerçant près de chez eux. Ils évaluent également le « risque de passage à l’acte »

L'épuisement professionnel, premier motif d'appel

Selon ce bilan, le motif d'appel le plus récurrent est l'épuisement professionnel (21,9 % des cas). Une tendance, déjà observée par le passé, se confirme : ce sont essentiellement des femmes qui contactent la plateforme. Elles représentent en effet 74 % des appels. « Un homme, ça ne va pas mal », ironise France Hétier.

En outre, une majorité des 3 957 appels passés sont ceux de salariés (54 %). On note également que les infirmiers sont la profession qui recourt le plus au service, avec 23 % des appels. Suivent les médecins (16 %). En moyenne ces appels durent 26 minutes.

Enfin, France Hétier souligne que la plateforme avait recensé 320 appels de nuits de la part des professionnels de santé. « Ce sont des appels de gens qui vont très mal », a-t-elle expliqué, avant de préciser que tous les soignants qui appellent la plateforme partagent cet état.

Alors que l'association fête ses cinq ans, le président de SPS — et médecin généraliste — Éric Henry s'est félicité que son association soit « la première » à avoir « mis sur le haut de la pile » le dossier de la souffrance des soignants. « Il n’en redescendra jamais, comptez sur moi », a promis l'ancien président du SML.

* 0 805 23 23 36


Source : lequotidiendumedecin.fr