Les contentieux autour du stationnement des médecins en visite – exposés à des contraventions régulières – s'invitent à nouveau dans l'actualité. Il y a quelques jours, le Dr Marcel Garrigou-Grandchamp, généraliste lyonnais habitué des PV, alertait le maire Gérard Collomb dans une lettre reflétant l'exaspération de la profession.
Cette fois, c'est à Paris que la question du stationnement revient. Depuis janvier 2018, pour stationner gratuitement dans la capitale avec la carte « Pro santé », les médecins libéraux doivent effectuer « au moins 100 visites par an ». Cette réglementation a été proposée par Anne Hidalgo en 2017 après un bras de fer avec les professionnels de santé, soutenus par l'Ordre des médecins de Paris et les syndicats de médecins locaux.
Réponse rapide
Mais cette contrainte d'un volume minimum de visites pour stationner gratuitement ne convient plus à Valérie Pécresse qui vient d'alerter le Préfet de police sur le sujet. La présidente (LR) de la région d'Ile-de-France « souhaite encourager les médecins franciliens » à effectuer des visites à domicile, même en petit nombre. Or, selon elle, le critère d'un nombre minimal de visites à domicile pour les praticiens libéraux assurant peu de déplacements constitue un « frein, avec le risque de décourager certains d'entre eux », lit-on dans son courrier adressé au Préfet de police, Michel Delpuech.
Pour la présidente de région, cette question lancinante du stationnement appelle une réponse « rapide », « tant la lutte contre les déserts médicaux et le soutien aux professionnels de santé constitue un enjeu de santé majeur ». Selon son cabinet, Valérie Pécresse souhaite ainsi « sensibiliser » à nouveau les autorités parisiennes en charge des questions du stationnement.
Les professionnels de santé effectuant peu de visites bénéficient d'une carte de stationnement « Pro sédentaire à Paris » avec un coût annuel de 45 euros. Cette carte ouvre droit au tarif résidentiel au tarif journalier de 1,50 euro.
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