Jusqu’à nouvel ordre, le vaccin anti-covid-19 Spikevax de Moderna ne doit plus être administré en rappel. Dans un communiqué publié ce vendredi, la Haute autorité de santé (HAS) recommande, de façon temporaire, de ne plus utiliser que le vaccin Comirnaty de Pfizer dans cette indication.
Fin août, les experts de la HAS avaient pourtant préconisé de recourir indifféremment aux deux vaccins à ARNm pour cette 3e dose. Le vaccin Comirnaty ayant ensuite obtenu une extension d’AMM le 5 octobre, la HAS a alors recommandé plus spécifiquement son usage dans ce contexte, mais sans remettre en cause celui de Spikevax, « pour ne pas désorganiser la campagne en cours ».
Depuis, diverses autorités sanitaires ayant « mis en lumière les inconnues qui demeurent sur la dose et la population cible pour le rappel par Spikevax », et certains pays scandinaves ayant fait état d’un possible surrisque de myocardites et péricardites lié à l’usage spécifique du vaccin Spikevax, la HAS a décidé de revoir sa copie pour revenir « plus strictement à une position de prudence ».
Une demande d'AMM européenne en cours d'instruction
Alors que le laboratoire Moderna a déposé auprès de l’Agence européenne du médicament (EMA) une demande d’extension d'AMM pour l'utilisation en rappel de son vaccin à demi-dose, la HAS recommande pour le moment « de s’en tenir aux règles de droit commun en n’utilisant pour les rappels que le produit ayant obtenu l’extension d’AMM à cette fin ».
Dès que l’EMA se sera prononcée, la HAS pourra sur cette base « rendre un avis sur la place de ce vaccin de Moderna dans la campagne de rappel ». Dans l’intervalle, « le vaccin Comirnaty, qui dispose d’une extension d’AMM et qui est désormais disponible en ville comme en centre de vaccination, pourra être utilisé pour les rappels, quel que soit le vaccin utilisé en primo-vaccination ».
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