Tandis que les généralistes continuent de manquer, le nombre de masseurs-kinésithérapeutes, déjà en forte hausse depuis le début du siècle, devrait bondir de 57 % d'ici 2040, « soit bien plus que les besoins de soins », prévient la Drees dans une étude publiée mardi.
La France comptait 85 000 kinés début 2016, c'est-à-dire 61 % de plus qu'en 2000, rappelle le service statistique des ministères sociaux. Selon ses calculs, ces professionnels seront 133 000 en 2040, tandis que la population française n'augmentera que de 9 %.
Même en tenant compte du vieillissement et des « besoins de soins » qui en découleront, la « densité standardisée » de kinés progressera de 20 %. Cela suppose toutefois que le nombre de places disponibles dans les instituts de formation restera stable à environ 2 750 par an, après avoir doublé entre 2000 et 2016.
L'étude fait également le pari que le flux des « diplômés à l'étranger » demeurera à son niveau actuel, « autour de 1 200 » par an, soit quatre fois plus qu'en 2000. « Une stabilisation de la densité serait possible si les flux de diplômés à l'étranger et les quotas diminuaient conjointement », indique la Drees.
Si les quotas constituent « un levier puissant » sur lequel peuvent peser les autorités françaises, les flux de diplômés à l'étranger sont en revanche « difficilement prévisibles » et servent souvent à contourner les quotas : ces dernières années, la moitié (51 %) des diplômés à l'étranger étaient de nationalité française.
(Avec AFP)
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