Témoignages

Publié le 01/12/2016
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Au plus près des salariés dans tous les secteurs d’activité, ils témoignent.

Dr Pascal Boissie médecin du travail chez Nexter à Bourges : « Après une carrière de médecin militaire, j’ai exercé 10 ans dans des services interentreprises avant de rejoindre Nexter, où je m’occupe du suivi de 2 700 salariés sur trois sites à Versailles, Bourges et Roanne. Cette société est spécialisée dans la fabrication de matériel pour l’armement, je touche à des domaines techniques et surveille les risques professionnels notamment dans le secteur chimique. Notre rôle au sein des entreprises est extrêmement gratifiant et je suis particulièrement fier de travailler sur le maintien dans l’emploi de salariés même lorsqu’ils sont atteints de pathologies invalidantes. Nos missions inscrites dans le Code du travail permettent d’éviter l’altération des risques professionnels sur la santé des salariés. Nous sommes aussi des spécialistes des questions sociales et médico-sociales et cette approche réglementaire transversale transforme au quotidien notre exercice. »

Dr Michel Faïsse, médecin du travail dans un service interentreprises à Corbeil : « Notre exercice permet d’appréhender les problèmes de nos patients sous tous les angles et d’anticiper les conséquences des pathologies en fonction des risques auxquels ils sont exposés. J’apprécie en particulier la confiance que l’on nous accorde. Bien accueilli dans les entreprises, je suis très attentif à la pénibilité notamment auprès de salariés qui travaillent tous les jours dans des climats de poussière liée à la fabrication de farine avec des moules à soufflé. L’exercice interentreprises offre bien d’autres possibilités et j’interviens dans des secteurs économiques très différents. Je suis parallèlement médecin du travail au sein de la Société Générale et participe au CHSCT pour appuyer les doléances des salariés. Ce n’est pas forcément dans les grandes structures que l’on observe le plus de violence au niveau managérial et les conflits entre les salariés et les directions de ressources humaines me paraissent beaucoup plus aigus aujourd’hui dans les PME où nous avons un rôle très important à jouer. »

Dr Patrick Aviat, médecin du travail à la retraite :

« J’avais d’emblée choisi cette spécialité, car je suis un adepte de la prévention, également médecin du sport. Les salariés sont très à l’écoute de nos conseils et recommandations. Je me souviens notamment d’une campagne menée pour lutter contre les risques liés à l’alcool menée avec les salariés et la direction dans une filiale du groupe Michelin. Notre capacité d’écoute et d’observation permet de repérer les risques et de proposer des solutions qui savent les surprendre. L’essentiel est de faire passer les messages quitte à créer une équipe de foot au sein d’une entreprise pour faire passer des messages de prévention. Il ne faut pas être frustré d’emprunter une spécialité où l’on ne peut pas prescrire. Beaucoup de solutions ne sont pas médicamenteuses et notre liberté en service autonome n’est jamais remise en cause. »


Source : Le Quotidien du médecin: 9539