« Une femme de 52 ans, admise à l’hôpital pour une opération, prit par erreur 100 g d’une solution contenant cinq pour cent d’aniline. La malade, hébétée et indolente, éprouva de douleur ni en buvant la solution, ni après. Ce n’est que 5 ou 10 minutes après que le médecin fut prévenu par les autres malades. On procéda à un lavage de l’estomac. À 10 heures, c’est-à-dire une heure après l’accident, la malade se plaignit de légère cyanose des joues, somnolence, sécrétions spontanées d’urine et selles diarrhéiques de couleur brune. On procéda à l’injection intraveineuse d’une solution salée puis on suspendit l’alimentation ordinaire à cause des vomissements et la nutrition se fit avec des lavements de vin et de café. Après un bain tiède, l’état général s’améliora. Le lendemain, l’état avait changé : la malade avait passé une bonne nuit et la cyanose avait complètement disparu. L’après-midi, la malade se sentait bien.
Ce qui frappe dans ce cas, c’est la rapidité avec laquelle l’intoxication s’est produite. Un phénomène bien remarquable, c’est la cyanose non accompagnée de dyspnée. À remarquer encore que les phénomènes d’intoxication ont pu être supprimés dans l’espace de 24 heures. Quant à la thérapeutique, le lavage de l’estomac n’ayant pu éliminer les éléments toxiques, l’infusion intraveineuse a eu un heureux résultat. »
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