Aussi simple d’utilisation qu’un tampon hygiénique, le dispositif mis au point par B. Braun, qui joue sur la « mécanique des forces » en soutenant en arrière le col vésical et l’urètre lors des pressions exercées par la vessie, à l’image d’une bandelette, a fait la preuve de son efficacité clinique, dans une étude de phase III, multicentrique.
Ainsi, Diveen diminue de 69 % en moyenne les fuites urinaires à l’effort. L’amélioration des symptômes urinaires est notée à 78 %. « Sûr et bien toléré, il contribue dans les mêmes proportions au bien-être émotionnel des patientes », rapporte le Pr François Haab, chirurgien urologue (Paris) et co-auteur de ce travail dont les résultats ont été publiés dans « International Urogynecology Journal » (volume XXIII, number 12, may 2012). Sur une idée d’un gynéco-obstétricien français, le Dr Guerquin, le dispositif a été co-développé avec les équipes de recherche et développement de B. Braun. Il est muni d’un anneau souple, d’une extrémité rigide, le tout conçu dans un matériau biocompatible (sans latex ou PVC), ainsi que d’un cordon de retrait. Un tube applicateur avec poussoir permet de le mettre en place.
Le temps d’un match de tennis
Le dispositif peut y rester le temps d’un match de tennis, d’une séance de zumba ou plusieurs heures la journée selon l’occurrence des fuites. Il n’est pas utile de l’enlever pour uriner. Il doit être proposé en seconde intention après la rééducation périnéale qui associe prise de conscience de ce grand muscle, travail de verrouillage avant et pendant l’effort, manuellement ou à l’aide d’une sonde intravaginale reliée à un ordinateur. Cette rééducation suffit si le problème de fuite est ponctuel (toux par exemple). Diveen est indiqué lorsqu’il est impossible de « verrouiller » le périnée sur une plus longue période (course notamment). Il fonctionne aussi sur les envies pressantes des vessies hyperactives quand les fuites sont liées à l’insuffisance sphinctérienne (l'envie cessant à la station assise). « Le dispositif permet encore dans les situations un peu floues de faire la part des choses entre faiblesse du sphincter et vessie hyperactive », signale le Pr Haab. Trois millions de femmes en France, de tous âges, souffriraient d’incontinence urinaire (« de fuites ! », préfère le Pr Haab, pour qu’il soit plus facile d’en parler), principalement à l’effort ; le tiers consulte pour ce motif et 25 000 par an sont opérées. La chirurgie ne concerne donc qu’une petite part d’entre elles.
* www.diveen-bbraun.fr, en vente en ligne ou en pharmacie, disponible en deux tailles (médium, la plus couramment utilisée, et small), 31,38 euros la boîte de 5 dispositifs avec un applicateur
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