DEPUIS LES TRAVAUX fondamentaux de Winter il est établi que le maintien d’un bon degré d’hygrométrie locale (milieu humide mais pas trop) favorise la cicatrisation des plaies. Les pansements hydrocolloïdes reposent sur ce principe puisqu’ils permettent d’améliorer le contrôle de l’hydratation à la surface de la plaie soit en préservant l’humidification soit en éliminant l’excès d’exsudat ; on les propose désormais dans un large un éventail de plaies courantes, à l’exception des brûlures du 3e degré, des plaies infectées ou des mycoses.
Apparu en 2006, ialuset HYDRO est un hydrocolloïde à base d’acide hyaluronique (AH), dont l’ambition est de favoriser la cicatrisation cutanée de façon optimale. L’AH est synthétisé dans les parois membranaires des cellules, notamment celles de la peau, possède des propriétés physio-chimiques pro-cicatrisantes (hygroscopiques, rhéologiques, anti-radicalaires, viscoélastiques) et joue un rôle à toutes les phases du processus de cicatrisation, notamment dans les étapes ultimes de la réparation tissulaire (épithélium bien différencié, jonction dermo-épidermique comportant des fibres d’ancrage, abondante néoangiogenèse).
Un essai de non-infériorité a comparé l’efficacité et la tolérance de ialuset HYDRO à celles d’un pansement hydrocolloïde stérile (HC) chez les patients présentant des ulcères de jambe d’origine veineuse ou mixte ; il s’agissait d’une étude multicentrique européenne, randomisée, ayant inclus 125 patients traités durant la période allant jusqu’à 42 jours. À la fin de la période de traitement, la réduction médiane de la surface de l’ulcère était de – 42,2 % dans le groupe ialuset HYDRO et de – 31,0 % dans le groupe HC ; la proportion de patients ayant bénéficié d’une complète cicatrisation (réduction › 90 % de la surface ulcérée) était respectivement de 23,8 % et de 11,3 %. L’analyse des critères secondaires d’efficacité montre les tendances positives en faveur de ialuset HYDRO : les plaies traitées par ce pansement ont présenté un plus faible pourcentage de tissu fibrineux tandis que la proportion de tissu de granulation était plus élevée qu’avec le HC, la diminution de la consommation des antalgiques des patients dans ce groupe était plus importante (73,7 % contre 44,4 % dans le groupe HC) ; enfin l’intensité de la macération de la peau périlésionnelle s’était révélée moins intense par rapport au groupe HC. Quand à la sécurité de deux traitements, aucune différence n’a été observée en termes de présence et de sévérité d’œdème, d’érythème, de purpura ou d’odeur.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Genévrier.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature