« “Un matin que je repassais à la meule, dit Benvenuto Cellini, des petits ciseaux d’acier pour travailler le beau bloc de marbre dont je voulais faire un Narcisse, il me sauta dans l’œil droit une paillette de métal très fine. Elle était entrée si avant dans la pupille (cornée), que l’on ne pouvait la retirer par aucun moyen (en pareil cas, un puissant aimant est ce qu’il y a de mieux en le promenant obliquement dans le bon sens, ndlr de la « Chronique médicale »). J’étais persuadé que j’en perdrais la vue. Quelques jours après (pourquoi pas tout de suite ?, ndlr), j’envoyai chercher le chirurgien Raphaël del Pilli. Il me fit coucher sur une table, prit deux pigeonneaux vivants et leur ouvrit une veine sous l’aile, avec une lancette, de façon que le sang me coulât dans l’œil. Je me sentis aussitôt soulagé. Au bout de deux jours, la paillette d’acier sortit et je me trouvai guéri avec une meilleure vue qu’auparavant.
“ La fête de Sainte Lucie devant avoir lieu trois jours plus tard, je remerciai Dieu de cette heureuse guérison en exécutant un œil d’or, avec un écu de France. Je chargeai une de mes petites-nièces, âgée de 10 ans environ, de le présenter à l’autel. ”
Et le praticien ? On avait sans doute oublié de régler ses honoraires !
Pour copie conforme, Dr Bougon »
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