Au mois de janvier 1821, le roi Louis XVIII écrivait à son ami et ambassadeur à Londres, le duc Decazes, dont la jeune femme était phtisique : " Il y a, nous ne pouvons le dissimuler, un commencement de phtisie. Mais cette redoutable maladie a trois degrés. Quand le premier est pris à temps et traité convenablement, il offre plus de chances rassurantes que d'autres maladies. Or il est démontré, du moins à mes faibles lumières, que notre chère petite n'est qu'à ce premier degré. Ainsi, sans nous livrer à la sécurité, car le danger existe, gardons-nous de nous laisser abattre. "
Cette lettre médicale du judicieux souverain pourrait être signée par un médecin contemporain. Mais la marche de la tuberculose de la pauvre petite comtesse Decazes fut extraordinairement accélérée grâce au traitement aussi barbare qu'insensé institué par ses médecins. Leurs drogues, leurs saignées, agrémentées d'un voyage de Londres à Paris, en ce temps de pataches et de bateaux à voiles, eurent vite épuisé toute la résistance de la jeune martyre.
Maintenant nous savons, comme le demandait Louis XVIII, "prendre à temps le premier degré de la tuberculose pulmonaire et le traiter convenablement ".
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